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Les Chroniques de l’étrange T2 – La résurrection du dragon, Romain d’Huissier

Kill the Lights – Set It Off (extrait de l’album Cinematics)

Résumé de l’épisode précédent dans ma chronique du tome précédent : on est pas là pour perdre du temps en intro trop longue, c’est pas le genre de la maison. *Rires enregistrés*
Blague à part, que dire de plus que ce que j’avais déjà dit auparavant à propos de la trilogie de Romain d’Huissier ; j’ai du travail à finir avec sa lecture complète, et la relecture de ce deuxième tome n’est qu’une étape intermédiaire dans le processus, avant la dernière étape – la plus importante – la complète découverte du dernier tome, qui lui, m’est encore inédit.
Ce que franchement, à la conclusion de cette résurrection du dragon, je n’arrive pas du tout à m’expliquer.

Comprenez par là qu’en dépit des quelques menus et relatifs reproches que j’aurais à formuler à l’égard de ce volume, vraiment, malgré le recul, je n’arrive pas à du tout à expliquer ou simplement rationnaliser ma procrastination littéraire, toutes ces années. Mes souvenirs étaient pourtant assez clairs quant à mes raisons de totalement kiffer cette trilogie, et j’ai beau avoir vieilli et mûri, fait évoluer mes goûts, le bilan final reste le même : ce deuxième tome défonce. Et pas qu’un peu, en plus.
Alors oui, je parle de reproches : je trouve que le premier quart se traîne un poil et fait parfois dans la redondance d’informations. Mais c’est guère tout ce que je pourrais à réellement blâmer dans le bouquin, tout en le pondérant avec l’effet négatif que peut avoir une mémoire toujours trop fraîche sur les événements, péripéties et retournements au sein d’un récit qu’on relit. J’en savais trop, et de fait, j’ai trop régulièrement anticipé à tort bon nombre de ces jalons narratifs, créant moi-même les conditions de ma propre frustration.

Fort heureusement, ladite frustration était aussi fugace qu’indolore, puisque elle était systématiquement balayée par le plaisir d’un roman hyper maîtrisé, d’autant plus plaisant que cette maîtrise dénotait de celle de la trilogie dont elle fait office de charnière centrale. Parce que j’ai beau encore une fois me la péter avec ma mémoire à propos d’un bouquin que j’ai lu il y a maintenant 7 ans environ, dès sa sortie, j’avais tout de même complètement zappé la moitié des vraies surprises du roman. Et autant dire que quand je les ai redécouvertes, j’ai pas fait le malin. Parce que ces surprises ne valent pas tant en tant que surprise en elles-mêmes, en dépit de leur excellence narrative ; elles valent surtout pour ce qu’elles démontrent de la solidité de l’édifice complet bâti par son auteur. Tout se tient de base, et ça se tient encore plus une fois qu’on a compris qu’on s’était fait avoir.
J’ai déjà évoqué l’ambiance unique de l’univers évoqué par Romain d’Huissier, et je dois insister, puisque c’est je pense le socle de toute sa réussite, et la condition sine qua none de tous ses autres succès dans ses Chroniques de l’étrange. Sans son exigence de véracité, de cohérence et de respect de la mythologie historique chinoise, sans son exhaustivité et sa passion, tout ce qu’il pourrait raconter tomberait dans la caricature la plus basique et la plus pathétique possible. Or, c’est tout le contraire qui se produit, et tout ce qui fonctionne fonctionne d’autant mieux que ça suinte d’une sincérité et d’une fièvre contagieuse. À chaque mention d’une légende, ou de n’importe quel de ses éléments constitutifs, on a envie d’en savoir plus et de creuser encore plus profondément ; et donc de tourner la page pour savoir où tout ça va.

C’était ça qui m’avait cueilli à l’époque, au même niveau que l’efficacité narrative redoutable et le sentiment que tout peut arriver dans les limites de cet univers Hong-Kongais occulte ; et autant dire qu’elles sont merveilleusement permissives. Parce que maintenant que les bases sont posées avec le premier tome, le deuxième accélère et déploie son concept avec plus d’assurance et de délicieuse fourberie littéraire ; confrontant ses personnages à des choix impossibles. Surprise après surprise, excellente scène après excellente scène, gérant l’enquête comme l’action avec la même efficacité, c’est pas plus compliqué que ça : une fois de nouveau dedans et confronté à des détails que j’avais inexplicablement oubliés, j’ai été cueilli comme la première fois, presque encore plus brutalement, parce que s’y rajoutait mon incrédulité d’avoir retenu certains très bons aspects aux dépens d’autres encore meilleurs.

Au rang desquels… Ceux que je vais sans doute me laisser pour la découverte du troisième tome. Puisque maintenant que je suis allé au bout de la portion relecture, il est hors de question que je cède encore à l’appel d’une erreur que je n’arrive décidemment pas à m’expliquer. C’était beaucoup trop bon pour que je me laisse aller comme ça. Heureusement que je n’ai pas oublié entre temps et que j’ai recommandé le premier volume un certain nombre de fois pour compenser mon karma.
Ce que je refais encore une fois ici, au cas où, en compagnie du deuxième, parce que hein, pourquoi pas.
Et je vous donne donc logiquement rendez-vous pour le troisième tome d’ici peu de temps, parce que faut pas déconner, au bout d’un moment, hein. Quand un premier tome est très bon, que le deuxième est meilleur, si on a un peu de jugeote, on ne perd pas trop de temps à lire le troisième. Qu’est ce que je pouvais être couillon, il y a 6 ans, dites, hein.
Marrant.

Au plaisir de vous recroiser.
En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

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