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U-H-L #HS6 – Le Trophée, Christian Léourier

Back Around – half·alive (extrait de l’album Give Me Your Shoulders, Pt. 1)

Qui dit nouvel anniversaire pour la collection UHL dit nouvel hors-série pour fêter ça. Double cadeau offert par ceux-là mêmes qui fêtent la septième année d’un phénomène qui à mes yeux ne se dément toujours pas, tant par sa constance que par sa régularité ; j’ai beau parfois un peu bouder mon plaisir, l’essentiel, à plus grande échelle, est toujours préservé. Donc en plus de remercier Le Bélial’ pour ce SP reçu en compagnie de leurs deux dernières sorties, profitons-en encore une fois pour les remercier pour le concept même des UHL. Je ne flagorne pas plus que je ne me répète, il est des évidences qu’il est bon de rappeler à intervalles réguliers.
Même si, ceci étant dit, en dépit de mon enthousiasme initial à l’idée de relire du Christian Léourier sous la bannière des Heure-Lumière, le résultat final m’a laissé un peu dépité.

Alors évidemment, puisqu’on parle de Christian Léourier, on ne peut pas décemment dire que cette relative déception soit née d’un quelconque et criant déficit de qualité littéraire ; le monsieur écrit bien, voire très bien, ça ne surprendra personne d’apprendre que ce texte est très élégant dans son expression. Non, si réel problème il y a, à mes yeux, il est ailleurs ; je ne suis pas convaincu que le registre d’expression choisi par l’auteur soit le meilleur possible. Le fait est que l’histoire de ce Trophée se déroule dans un contexte socio-historique très flou, introduit par un info-dump assez indigeste et nébuleux, nous précipitant dans le vif du sujet de façon assez précipitée ; ce qui n’aide pas vraiment à se mettre dans le bain dans les meilleures conditions. Ça se passe un peu mieux ensuite, une fois qu’on a à peu près compris les enjeux que nous présente Christian Léourier, et l’altérité induite par ce contexte étrange est une motivation supplémentaire ; la lecture, pour l’essentiel, file assez droit.

Le souci, finalement, c’est peut-être simplement que je n’ai pas vraiment compris de quoi il était question. Si le sous-texte, assez clairement, m’a laissé songer à un joli plaidoyer en faveur du métissage et du partage culturel, je ne peux pas m’empêcher de penser que ce texte dans son ensemble manquait un peu de vigueur et d’allant. Pas qu’il ne s’y passât rien, bien entendu, mais seulement, les événements s’y enchainent sans trop d’énergie, au rythme d’un héros qui lui-même ne sait pas trop ce qu’il fait, acceptant son destin sans autre forme de réflexion, en dehors de quelques questionnements un peu trop simplistes pour donner envie de s’y attarder. Peut-être qu’un récit post-moderne au ton contemplatif et méta-physique comme celui-là n’était simplement pas ce qu’il me fallait à l’instant T pour pouvoir y trouver de quoi y être satisfait, m’attachant aux aspects que l’auteur lui-même avait décidé de laisser de côté, au profit de ceux qui ne m’intéressaient pas. Et c’est évidemment frustrant, comme à chaque fois pour ce genre de textes, puisque sous les travers que j’y trouve, je sais que se cachent sans doute des opportunités manquées d’exploiter un concept sous-jacent beaucoup plus intéressant pour moi.

Je crois très simplement que Le Trophée s’intéresse à son histoire par le mauvais angle à mes yeux, ou bien avec un cadrage insuffisant, s’arrêtant sans doute là où aurait commencé une bien meilleure novella ou un meilleur roman. En somme, ça manque de chair. Les ingrédients sont là pour une histoire comme une réflexion intéressantes, esquissant quelques traits d’un récit potentiellement passionnant, mais s’arrêtant à la surface des idées de son auteur ; c’est comme toujours chez moi la frustration de ce qui n’est pas là mais se dessine en négatif qui prend le pas sur le rejet clair de ce qui est effectivement là. Il y a du positif dans cette novelette, mais simplement pas assez pour exprimer à plein le talent que je sais être celui de Christian Léourier et donc me sentir rassasié à sa conclusion. Dommage.

Au plaisir de vous recroiser.
En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

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