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Fiction n°203 – Novembre 1970

Saluons notre première couv’ à nichons ! Au moins y a un effort pictural autour.

Un p’tit Fiction, comme ça, en passant. J’ai pas à me justifier.
Ça y est, le mec ne fait plus aucun effort sur les intros, c’est honteux.
Seulement 4 nouvelles au menu aujourd’hui, puisque on a la deuxième partie d’un roman de Philippe Curval au milieu de ce numéro, et que comme toujours, je ne pousse pas mon légendaire masochisme jusqu’à lire des morceaux de romans dont je n’ai pas le début ou la fin. Je sais, je suis une perpétuelle déception. [EDIT : j’ai finalement lu le roman en question, Les sables de Falun, mes recensions des deux premières parties sont trouvable dans la chronique du Fiction n°202, et de la troisième dans celle du n°204]
Procédons.

L’hôte parfait, Theodore Sturgeon
Ça commence comme un récit très étrange, à la fois désarticulé et cohérent, au ton incertain, au positionnement générique ambivalent et à la narration un peu floue. J’ai songé que malgré les éternelles qualités et ponctuelles fulgurances de l’auteur béni qu’était Sturgeon, peut-être je tenais finalement le premier texte signé de sa plume à pouvoir juger pas terrible ; tout prêt à le pardonner parce que ledit texte datait de 1948.
Et en fait non, pas du tout. Ça reboucle en conclusion d’une façon complètement inattendue et iconoclaste, avec un brio inimitable. J’aimerais n’être qu’un fanboy sans le moindre esprit critique incapable de trouver des défauts au travail de l’objet de mon admiration, mais non. En dépit quelques scories partiellement effacées par la démarche narrative ici présente, c’est surtout que Sturgeon, c’était un fucking boss. J’y suis pour rien.

Lnaga, Vladimir Colin
Je crois que ce texte tente une approche anti-colonialiste de l’héritage impérial sur le continent africain, ce qui est à mettre à son crédit, surtout en 1970. Malheureusement, il le fait de façon beaucoup trop maladroite et ampoulée pour que le texte soit bon à mes yeux. Paradoxalement, à vouloir se glisser dans la peau d’un héritier de l’empire responsable des douleurs et traumatismes locaux, le texte nous donne beaucoup trop de considérations discutables et promptes aux frissons de dégoûts pour ne pas sembler insidieusement dans une coupable continuité de cet empire. Si la métaphore fonctionne globalement, elle met beaucoup trop de temps à s’expliciter et à se mettre complètement en place pour que le récit soit intéressant ou agréable à parcourir. Trop long et trop creux, et surtout trop basé sur des tropes infects, même si c’est pour en partie les dénoncer.

Reflet dans un miroir, Joel Townsley Rogers
Vieux texte, avec tout ce que ça peut implicitement suggérer de raisons pour le malaise. Si le concept central d’un univers existant en reflet d’une autre aurait pu n’être que simplement daté et rigolo dans sa ringardise avec une exploitation suffisamment divertissante, il n’est ici que le prétexte à une litanie pénible de considérations machistes et paternalistes émergeant d’un protagoniste abject obsédé par l’idée de posséder sa femme à défaut d’être son partenaire. Peut-être que c’est fait exprès pour essayer de dénoncer quelque chose, peut-être pas, je ne saurais dire ; mais le fait est que ça reste pénible à lire et que ça noie les quelques idées potentielles du récit. Dans l’ensemble, c’est surtout ennuyeux, et ça ne mène nulle part d’intéressant pour moi.

Il est une voix dans ma vie…, Bernardino Zapponi
Petite nouvelle fantastique à chute fort sympathique qui ménage très bien sa surprise. J’aimerais en dire plus mais ce serait forcément trop. Au moins je finis ce numéro sur un succès.

Première itération de la revue dont je dois bien dire que je ressors plus déçu que satisfait. En dehors de Sturgeon le patron et de la dernière nouvelle, franchement, je dois bien dire que les choix opérés par la rédaction me laissent dubitatif, notamment avec l’absence de tout dossier ou chronique thématique ; avec juste les textes et rien d’autre, le coup de vieux est ici ironiquement plus violent que dans les numéros plus âgés déjà lus jusqu’ici. C’est bien, ça m’encourage à rester sur mes gardes, à ne pas être complaisant. On verra bien dans les suivants, c’est peut-être une question de période.

Au plaisir de vous recroiser.
En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

One comment on “Fiction n°203 – Novembre 1970

  1. Avatar de jean pierre frey jean pierre frey dit :

    faible numéro au demeurant , bon ya le curval les sables de Falun ,vladimir colin auteur roumain qui eut un « ailleurs et demain' » les dents de Chronos

    merci de cette relecture , et continue…

    Aimé par 1 personne

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