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Série Noire #8

En vrai, ça faisait plutôt longtemps. Et si la sélection du jour n’a pas été autant étalée dans le temps que je l’aurais souhaité, au moins elle s’est décidé vite et sans trop de douleurs. Certes, on peut dire que deux des noms ici s’additionnent pour former un regret et demi, mais ç’aurait pu être pire, j’en suis sûr. En vrai, plus on avance dans la sélection du jour, moins je suis désolé.
Alors hop, on se fait ça comme un pansement, et comme toujours, selon les mots immortels de Karim Debbache : on passe à aut’chose.

Léviathan T2 – La Nuit, Lionel Davoust
217/469
Déjà quelques années après un premier tome correct mais alourdi par une intro bien trop longue, il était plus que temps que je m’y remette. Bon, et clairement, abandonner un bouquin signé de mon cher Lionel Davoust, et de fait la fin de la trilogie qui va avec, ça m’embête ; ce qui explique d’ailleurs sans doute que j’ai poussé l’essai sur 200 pages en dépit d’un sentiment d’inexorabilité de l’échec qui m’a très vite assailli.
Le problème ici n’est pas exactement le même que la première fois ; on ne traîne pas à s’y mettre, notamment grâce à un premier chapitre assez efficace pour ce qui est de nous remettre dans le bain. Mais ironiquement, c’est pour tout le reste que je trouve que ça traîne beaucoup trop. Nul doute à avoir : c’est le contraste entre l’écrivain que je sais être Lionel Davoust maintenant et celui qu’il était à l’époque de cette rédaction qui aura eu raison de moi. Ça manque cruellement d’efficacité et de rythme. Tous les événements de ce bouquin sont – ironiquement – noyés dans des considérations tierces, des descriptions inutiles, du verbiage alourdissant l’ensemble. Et du coup, même s’il se passait indéniablement des choses, cette fois, et que j’histoire avançait, elle le faisait bien trop lentement, et trop contemplativement, pour que j’arrive à me sentir concerné. D’autant plus que le personnage le plus intéressant du premier tome s’efface complètement dans cette deuxième itération, laissant bien trop de place à un personnage qui m’avait donné du mal la première fois et qui n’a pas évolué favorablement à mes yeux.
Tout ça fait que bon bah, j’étais pas dedans, tout simplement, et que je ne me sentais pas d’insister encore trop longtemps pour un résultat final décevant.
Dommage.
(Point positif néanmoins : hasard sérendipitif, les régulières mentions de l’Agent Dale Cooper m’ont un peu motivé à enfin m’intéresser à Twin Peaks.)

Un remède à la mélancolie, Ray Bradbury
94/255
Que dire, que dire. La même chose que La Foire des Ténèbres, mais pas vraiment : là aussi des efforts stylistiques me laissant froid, mais surtout, l’impression que la majorité des histoires narrées par Bradbury dans ses nouvelles étaient juste… là. Ou alors, pire, vraiment pas terribles, telles que le texte d’ouverture du recueil, qui lui donne son nom, qui est très faible en plus d’être assez abjectement datée.
Certes, quelques petites fulgurances dans les idées et saisissements d’images surnagent, au fil des récits que j’ai lus, mais avec tout de même l’impression terrible que la majorité d’entre elles n’étaient juste pas complètes, pas terminées. Le sentiment que ce recueil est une anthologie des textes mineurs des débuts de l’auteur, réunis après son succès et ses meilleures productions ; ça, ou alors, plus cruellement, Bradbury était infiniment meilleur à mes yeux en tant qu’écrivain de Science-Fiction qu’en tant qu’écrivain de fantastique ou de mimésis. Ça expliquerait alors pourquoi et comment il a pu autant m’éblouir avec certains de ses textes et autant me décevoir avec d’autres.
Je vais persévérer et percer ce mystère.

Le livre/machine, Philip Goy
32/196
Fidèle tradition du « Bon allez, je suis à deux sur trois pour une série noire complète, autant forcer le destin en piochant un truc bizarre dans la PàL à malices ».
Et bon, si je laisse toujours une porte ouverte à la possibilité d’être agréablement surpris, Robert F. Young m’en soit témoin, je ne me fais pas pour autant beaucoup d’illusions sur la capacité de vieux bouquins totalement inconnus de titre ou de nom pour moi à parvenir à me séduire. Et ici, ç’a été très rapide. J’étais prêt à accorder un joker au concept un peu foutraque de ce roman-pas-vraiment-roman, fourni avec un mode d’emploi en guise de préface, s’annonçant d’emblée comme un artefact narratif dont la lecture n’était pas la première ambition. On avait là un ton un peu conceptuello-péteux qui ne m’a pas vraiment mis en confiance, même si, je l’avoue, ça m’a un peu titillé le cortex.
Mon cerveau a fait un premier refus d’obstacle quand j’ai lu un personnage féminin s’emparer d’un rouge-à-lèvres avant d’écarter les jambes, pour les refermer au moment où son compagnon arguait ne pas en apprécier le goût. Vous apprécierez la grande classe. Si déjà, à ce moment là, au delà du dégoût qui avait commencé à s’emparer de moi, on ajoutait le côté très « pièce de théâtre ampoulée », je me préparais à refermer ce bouquin pour ne plus jamais le rouvrir. Il n’aura fallu que quelques pages et une autre femme se présentant sous ses mensurations intimes pour que je me dise que ouais, non, c’était pas la peine, vraiment.
Et par curiosité, je suis allé voir le quatrième de couverture, présentant l’ouvrage comme une « utopie provocante », ce qui m’a permis de définitivement n’avoir aucune sorte de remords ou de regret ; les temps ont tant changé qu’un texte se voulant – apparemment – être une utopie ressemble finalement à une dystopie glauque m’évoquant Les monades urbaines, mais en beaucoup plus vulgaire et, de fait, beaucoup moins lucide. Et d’autant moins intéressante qu’avec une maquette très aérée et une approche très axée sur une certaine libération des mœurs m’apparaissant terriblement obsolète ; sur moins de 200 pages, comment dire… Je sais que c’est pas la taille qui compte, mais sur certains sujets, bah si, quand même. Le volume est au moins une certaine preuve de sérieux.
Bon bah ça c’est fait, j’ai envie de dire.

Hop là.
À la prochaine, espérons le dans encore plus longtemps.

Au plaisir de vous recroiser.
En attendant que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

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