search instagram arrow-down

Si vous ne me suivez par sur les réseaux sociaux, où je suis le plus actif, vous pouvez être prévenu.e par mail à chaque article.

Rejoignez les 133 autres abonnés

Infos Utiles

Mes réseaux

Archives

Cultugrinations #3

Épisode 3, rendez vous compte. Ça veut dire que ça fait trois mois que ce format existe.
Dingue, ça.
Allez hop.

Cinéma.
Encore un gros mois ciné, on se tient un bon rythme, en ce début d’année.
Même si bon, avec La Pampa, le mois de mars n’a pas démarré de façon aussi réjouissante que je l’aurais aimé. Si le film ne tombe pas dans des écueils formels ou esthétiques qui ont tendance à m’éloigner des productions françaises depuis quelques années, je dois bien dire que sur le fonds, je suis sorti très agacé de ma projection. Alors certes, il y a quelques moments de lumière au fil du film, mais globalement, bordel, qu’est ce que j’en ai soupé du tragique, de ce que j’appelle désormais la révérence du martyr ; comme si pour qu’une histoire soit « belle », il lui fallait sa dose de douleur, bien lancinante. Ici, spoiler mineur, on parle – entre autres mais principalement – d’homosexualité dans un milieu qui ne l’accepte pas, et encore, de manière tertiaire : on ne fait que mettre en scène l’oppression, sans jamais mettre en scène la libération de ses victimes, sans même parler de justice ou de rétribution. On a au mieux qu’une écriture de la fuite face au combat à livrer, loin des personnes concernées, et je trouve que de nos jours, c’est un aveu d’échec, d’impuissance, de lâcheté et/ou d’ignorance ; on a trop besoin de représentation qui montrent que c’est un combat qui mérite d’être mené, qui est nécessaire, et ce sans avoir à être particulièrement doloriste. Je n’arrive pas à y voir autre chose qu’un haussement d’épaules en mode « hey, les gens sont méchants et bêtes, parfois, qu’est ce qu’on peut bien y faire, hein. »
Alors bon, forcément, moi qui en ai marre des tragédies, ma perception personnelle joue là-dedans, mais quand même. On aura beau me dire que ce film se termine bien, ce qui factuellement est partiellement vrai, je pense vraiment qu’il y avait plus pertinent, et donc joyeux, à faire. On a désespérément besoin de perspectives plus positives que celles que ce film propose.

Ce qui, très logiquement, nous amène à Mickey 17. Et bon. Disons que c’était fort sympathique mais quand même assez décevant. Si ce film n’avait pas été signé Bong Joon-ho, j’aurais sans doute été moins critique, mais le fait est que ce film manque sévèrement de mordant. Mon sentiment, c’est que l’idée du réalisateur a probablement été diluée par ses producteurs pour rendre l’ensemble aussi inoffensif que possible ; donnant un film certes politiquement chargé à gauche, mais terriblement peu subtil et parasité (huhu) par des considérations narratives tertiaires sans grand intérêt, gâchant notamment une idée de science-fiction prometteuse en la ramenant vers ses implications les plus couillonnes.
Le pire, c’est que Pattinson qui joue l’imbécile heureux, Ruffalo qui cabotine à mort, la majorité des vannes et une bonne partie de la perspective science-fictive du film, tout ça fonctionne bien, dans l’ensemble, c’est relativement bien rythmé et Bong Joon-ho n’a plus rien à prouver en tant que réal’ ; j’ai passé un plutôt bon moment. Mais pour autant, je sais que ce film m’est très vite apparu comme complètement oubliable ; comme s’il avait fait le minimum syndical sans rien pousser suffisamment loin pour risquer de perdre un public pas assez attentif.
Décevant parce qu’il y avait de toute évidence bien mieux à faire. Notamment dans la dimension féminine du film, d’ailleurs, tiens. Bien mais pas top donc.

Alors que In The Lost Lands, oh boy oh oby oh boy !
Pour un amateur de nanars tel que moi, elles sont devenues bien trop rares, les occasions d’en voir en salles, dans des conditions optimales, qui plus est dès leurs sorties. C’est ça qui est formidable avec Paul W.S. Anderson : par je ne sais quelle magie noire, il continue à pouvoir produire et réaliser ses films à intervalles réguliers, quand bien même le monde entier se fout de sa gueule. Et je trouve ça absolument formidable, parce que des films médiocres à gros budget qui sont aussi généreux et propices à la rigolade que les siens, ils ne sont pas légions.
In The Lost Lands, c’est un film à 1/5 ressenti 5/5 : moins il y a quoi que ce soit qui va, meilleur c’est. Et ici, j’ai été gâté, honnêtement. On a d’office une lumière qui fait n’importe quoi d’un plan à l’autre, hésitant entre un sombre poisseux et une surexposition radioactive, en passant par des effets spéciaux immondes qui ont soit 10 ans soit quelques millions de dollarz de retard, faisant notamment la part belle à des chroma keys souffreteuses. Et puis après, c’est le scénario qui fait n’importe quoi, déraillant à la moindre occasion, avec une inconsistance digne d’un gamin de 9 ans qui improvise un mensonge pour expliquer pourquoi le chat est attaché au chien des voisins, et pourquoi ce dernier est couvert de peinture : c’est formidable.
Ici, deux mentions spéciales. La première à l’inénarrable Mila Jovovich, qui comme toujours, il me semble, fait de son mieux avec ce qu’elle a, à savoir un personnage tellement instable qu’il est impossible pour elle de pouvoir le jouer autrement que de façon aussi monolithique et impassible que possible. La Sorcière Grise qu’elle incarne tant bien que mal est tout à la fois l’incarnation du concept d’author’s pet et l’ultime demoiselle en détresse, capable d’exaucer n’importe quel vœu, de combattre au corps à corps sur le toit d’un funiculaire branlant, d’imposer sa volonté à n’importe qui d’un regard, mais est impuissante devant une paire de Ray-Ban ou flippe de se faire piquer par un scorpion ; à croire que sa puissance ne dépend que de l’urgence indiquée par le scenario à un instant T. Une sorte de messie moisi. Une moissie. J’adore cet archétype.
L’autre mention est pour mon copain Dave Bautista, que j’aime beaucoup et qui n’a rien à faire dans une telle galère avec le talent dont il a déjà fait preuve par ailleurs, mais qui, honnêtement, est le seul à vaguement s’en sortir en dépit d’un autre rôle écrit avec les pieds, et dont la trajectoire à twist au sein de ce film se devine beaucoup trop vite pour ne pas être hilarante. Ceci étant dit, je dois lui reconnaître la seule vraie bonne scène du métrage, premier degré, où il sort une vanne avec un timing comique impeccable et procède ainsi à la seule instance de construction de personnage un tant soit peu réussie. Bravo Dave.
Mais ouais, sérieux, le film est terriblement naze, tombant dans tous les écueils possibles avec un manque d’imagination et de rigueur absolument affligeant : c’était génial. Très content d’avoir filé une entrée à ce machin : pour tout ce qu’il y a à lui reprocher, je ne peux pas faire autre chose que lui reconnaître sa sincérité et sa générosité. Du nanar de compet’, avec toute la tendresse que ça suggère.

Et puisqu’on parle de tendresse, autant enchaîner, dans l’ordre chronologique, avec On Ira. Un autre film français auquel j’ai voulu laisser sa chance, en grande partie grâce à la présence de Pierre Lottin, que j’ai adoré dans En Fanfare !.
Et bon, c’était pas mauvais… Juste trop attendu, et reposant sur des ficelles narratives un peu trop grosses et qui n’ont pas vraiment mon affection. Des personnages médiocres qui ne savent pas communiquer et passent une grande partie du métrage à se mentir mutuellement, provoquant gênes et quiproquos jusqu’à explosion finale, réglant magiquement des problèmes qui matériellement n’ont pas vraiment disparu, bon… Le film a tout de même pour lui une interprétation globalement bien tenue et quelques moments de grâce – notamment une scène finale joliment organique – ainsi que son plaidoyer nuancé et bien intentionné pour le suicide assisté. Sympathique mais certainement pas renversant. C’est toujours ça de pris.

Fort heureusement, le mois s’est fini avec deux expériences bien plus plaisantes. La première étant The Insider, formidable petit film d’espionnage. Et je dis petit à dessein, parce que clairement, au delà de son scénario impeccable signé David Koepp et de sa réal’ efficace signée Steven Soderbergh, je crois que le film jouit surtout d’une durée ultra resserrée qui aujourd’hui me manque terriblement au cinéma. Rendez moi ces métrages de 90 minutes environ où rien de dépasse ni ne manque, allant droit à l’essentiel, sans longs plans contemplatifs et dialogues d’exposition à rallonge pour être sûr de ne perdre absolument personne et expliciter le moindre morceau d’intrigue pour être sûr de tout justifier auprès des chantres zélés de la suspension consentie d’incrédulité.
Mais revenons au film, qui au delà de son efficacité dans le rythme et le montage, nous offre un récit d’espionnage somme toute classique, mais avec l’originalité de mettre en scène un couple d’espions devant gérer leur ménage en même temps que leur travail. Fassbender en maniaque de la vérité apte à quelques torsions de ses principes au nom de sa conscience professionnelle et de son amour infini pour sa Cate Blanchett de femme est parfait de froideur calculatrice, quand cette dernière est comme toujours sublime de distance joueuse. On ajoute à leur dynamique une équipe de collègues de leur service de sécurité nationale avec une probable taupe dedans, on secoue, et hop, ça file droit du début à la fin, sans temps mort aucun, jusqu’à une fort satisfaisante conclusion. Un vrai p’tit kiff.

Et enfin, merci les séances UGC cultes, j’ai pu découvrir le Rebecca d’Hitchcock, mettant, incidemment, enfin les yeux sur l’histoire de Daphné du Maurier, celle pour qui, honnêtement, je devrais réserver au moins la moitié de ma reconnaissance ; parce que c’est quand même son histoire que j’ai particulièrement appréciée, ici.
Je suis allé à cette séance presque vierge de toute connaissance consciente, à moitié convaincu qu’une fois la chute de l’intrigue me serait présentée, je me souviendrais d’un coup de tout, remémorant des spoils subis au long cours. Qu’elle ne fut pas ma surprise de constater qu’en fait, en dehors du rôle particulier de la Rebecca du titre, je n’en avais aucune foutue idée. j’ai donc pu profiter à fonds d’un récit qui m’était complètement inédit en complément de la réalisation et de la direction d’acteurices de la légende Hitchcock.
Et bah c’était formidable, hein, que voulez vous que je vous dise. Déjà, le charme du noir et blanc 4:3 de l’époque, c’est quelque chose, d’autant plus quand on y ajoute le style de jeu désormais aussi daté que merveilleusement expressif ; tout est prétexte à des reaction shots d’anthologie, où la moindre émotion est marqué sur le visage des comédien·ne·s aussi clairement que possible. Tout est un poil surjoué, mais avec un souci du détail tel que finalement ça crée une sorte de paradigme singulier qui ne perd pas en crédibilité à la décharge du temps passé. À cet égard, mention spéciale à la fabuleuse Joan Fontaine, dont j’ai appris en m’émouvant de sa performance sur les réseaux qu’elle était la sœur de la non moins fabuleuse Olivia de Havilland, pour qui j’entretiens un crush tenace depuis ma découverte des Captain Blood et Robin des Bois réalisés par le légendaire Michael Curtiz. Joan Fontaine, ici, joue l’anonyme héroïne ingénue mais résiliente avec une force de caractère et une émotion à fleur de peau que j’ai trouvée assez exceptionnelle, créant un effet de contraste assez réjouissant avec son comparse Laurence Olivier, nettement plus monolithique, mais sans manquer de chaleur.
Et c’est là que je reviens à l’histoire originelle de Daphné du Maurier, que je me suis surpris à vouloir découvrir sous sa forme littéraire, un jour : quelle formidable cadrage, quelle idée de génie que de placer toute cette histoire sous le spectre de cette Rebecca, à la fois invisible et omniprésente, ici si bien incarnée par ses initiales brodées partout, ne manquant presque que sur la robe de sa factotum, la redoutable Mlle Danvers, dont l’interprète Judith Anderson livre aussi une composition angoissante à souhait.
Parlant d’angoisse, je dois bien admettre que j’ai particulièrement adoré le fait que cette histoire commence comme un récit gothique, nous préparant à des fantômes à tous les tournants et jusque dans le fonds de tous les placards, pour ensuite bifurquer sur complètement autre chose sans pour autant se trahir, c’est assez brillant. De la même manière que j’ai été très agréablement surpris par le fait que notre relation centrale, bien que pas exempte de défauts hétéronormés liés à son contexte diégétique et de création, nous offre quand même à voir un amour sincère et aussi peu toxique que possible dans de telles circonstances. Moi qui craignait que Max de Winter ne soit qu’un autre Heathcliff bien glauque et sa compagne une victime perpétuelle du poids symbolique de Rebecca, j’ai été dédit d’une manière particulièrement plaisante. (Et Jasper : best boii.)
Un classique qui vaut amplement le coup d’être revisité.
Très bon mois ciné.

Série.
Pas de S ce mois-ci, parce qu’en dehors de la fin de la saison 2 de Severance, rien à signaler ; on s’est occupé autrement.
Mais quelle saison 2, il faut bien le dire ! Je maintiens mordicus que la série ne devra pas faire la fatale erreur de s’éterniser ou de se disperser dans des sous-intrigues inintéressantes qui nous divertiraient de l’essentiel, mais je maintiens aussi mordicus que pour l’instant, on est proche du sans faute.
Si la série prend son temps pour nous donner les choses à son rythme, je trouve qu’elle nous a beaucoup donné pour mieux comprendre ce qui se passe à Lumon et nous donner envie d’avoir le fin mot de l’histoire au bout du chemin. Certes on a eu de nouvelles questions qui ont émergé, mais on a surtout eu beaucoup de réponses qui mijotaient depuis le tout début de l’aventure.
Et puis mince, tellement d’implications scénaristiques potentiellement exceptionnelles à venir si le show ne se plante pas, oulalah. C’est ça aussi le truc ; on pourra ergoter infiniment sur les sens symboliques à donner à l’histoire qu’on nous raconte – et croyez moi que je vais pas me priver – sur le monde du travail, notamment, mais j’apprécie quand même particulièrement le fait que la série parvienne à me faire ressentir des choses à propos des gens dont elle me parle. Ces personnages existent, à un tel point que même certains des moins appréciables d’entre eux ont réussi à m’accrocher et provoquer de l’empathie de ma part. À cet égard, je rejoins le frangin dans sa propre chronique : Tramell Tillman et son interprétation de Milchick… *Chef’s kiss* Une de ses répliques dans cette saison me supplie d’intégrer mon arsenal de phrases automatiques, et va sans doute avoir gain de cause, tant elle m’a pris par surprise au moment d’être prononcée.
Bref : on est pas à l’abri d’une catastrophe industrielle, à terme, mais j’ai jamais eu autant envie d’y croire. Faites nous une ou deux saisons de plus histoire de boucler tout ça proprement, et vous serez dans la légende.

Musique.
Premier album du mois : Kaltfront°! du groupe allemand Eisbrecher.
Pour qui recherche du bon son metal industriel, c’est ici que ça se passe. Alors après, sans surprise, forcément, puisqu’on ne parle pas de la musique la plus subtile du monde, je vais manquer de choses intéressantes à dire : ça tape fort avec juste ce qu’il faut d’harmonie et de variations vocales de la part du chanteur pour que ça fasse du bien par où ça passe. Même si mon côté basic bitch du rock qui aime surtout le rythme, les ruptures et les gros riffs distordus s’est surtout arrêté sur les titres les plus évidents de l’opus, entre la chanson qui donne son titre à l’album et ses deux singles, nommément Everything is wunderbar et Auf die Zunge, je dois quand même inclure une mention spéciale à la très jolie chanson qui m’est apparue comme une évidence au moment de trouver une exergue à ma chronique de L’oreille interne ; « c’est l’espoir qui meurt en dernier », c’est quand même une sublime formule. Et comme toujours pour moi : c’est les rockeurs qui font les meilleures balades.

Et puis sinon, quelques jours avant la fin du mois, alors que je n’y pensais plus et y croyais encore moins, The Blue Stones, facilement un de mes groupes préférés depuis que je les ai découverts par hasard il y a quelques années, sortent leur nouvel album, déjà teasé par deux excellents singles.
Et donc, Metro.
Si j’aime particulièrement ce groupe, c’est pour leur son unique à mes oreilles, ce côté blues rock un peu mélancolique mais pas trop, avec des instrus super fluides, un côté rythmé mais jamais trop dense, la voix mélodieuse de son chanteur répondant aux grattes rugueuses. Et pour partie, c’est ce que j’ai eu ici, toujours ces sons groovy, des lignes de basses bien épaisses mixées avec des riffs ravageurs mais sachant se faire discrets… Y a une sorte de sophistication nonchalante, chez ces gars, que je trouve terriblement séduisante.
Alors c’est ptet’ pas mon album préféré ; ça expérimente parfois un peu trop dans la variation des sons. Mais les morceaux qui marchent, tudieu, ils marchent toujours à fond. En dehors des singles évidents Your Master, Kill Box et Come Apart, mentions (très) spéciales à Jesse James et Lose My Name, qui finiront sans aucun doute dans mes playlists les plus sélectives.
Et puis bon, je préfère largement suivre des groupes sachant toujours tenter des trucs quitte à ponctuellement moins me parler tout en me satisfaisant régulièrement, que des groupes qui font toujours un peu la même chose pour chercher à ne déplaire à personne. Ici, typiquement, l’intégration de rythmes un peu hip-hop au son plus traditionnel du groupe, ça amène indubitablement un supplément d’âme que je ne peux que saluer. J’ai pas mis Kill Box en boucle pendant des semaines pour rien.
The Blue Stones, valeur *sûre* du rock moderne.

Jeu-vidéo.
Bon, là aussi, un seul jeu ce mois-ci : j’étais beaucoup trop à fond dans l’idée de LIRE et de faire quelques petites pauses au ciné pour prendre le temps de jouer.
Mais je vais quand même faire un petit virage par Rogue Genesia, mon pôti craquage du mois, toujours dans l’optique d’avoir un jeu rigolo et pas compliqué auquel jouer pendant que je regarde/écoute des vidéos sur Youtube sans avoir à faire trop attention aux deux en même temps. Nouveau né dans la désormais classique catégorie des Survivor-like, j’ai ici été séduit par le fait que ça se joue à la manette et sans trop de prise de tête, avec une jolie DA en mode 3D isométrique/Fausse 2D. Rien d’exceptionnel, honnêtement, dans les mécaniques, mais la dynamique double stick + progression exponentielle de la puissance menant à défoncer des vagues d’ennemis jusqu’en dehors de l’écran dès qu’une bonne synergie est débloquée, c’est un plaisir qu’on ne boude pas. Quand bien même ça voudrait dire qu’on ne voit plus rien tellement les particules et les effets pyrotechniques bouchent la perspective ; ça participe du powertrip. Merci pour les heures comblées.

Youtube.
Oui, vous avez bien lu. Je vais faire rapide, mais je me suis dit que quitte à ne parler que des jeux qui me permettent de regarder des trucs sans perdre mon attention, autant parler des trucs que je regarde, même si c’est de façon insuffisante. Le truc, c’est que comme je n’aime pas lire de la non-fiction mais que j’aime quand même beaucoup l’idée de m’instruire et d’apprendre des trucs pour être un peu moins con et ignorant chaque jour – … Bon, chaque semaine, j’ai pas tant d’ambition – Youtube a quand même ce luxe de proposer des perspectives sympas pour apprendre des choses, ou au pire se divertir avec des vidéastes de qualité.
À cet égard, ce mois-ci, trois mentions :
1. Feldup.
Alors bon, je n’apprends sans doute pas grand chose à grand monde avec lui, puisqu’il doit être un des vidéastes français les plus populaires – et à raison ! – de ces dernières années. Ce que j’aime particulièrement chez lui, c’est que s’il a, avec sa série Findings, commencé comme un vidéaste spécialisé horreur, fouillant des côtés les moins recommandables d’internet avec une petite vibe sensationnaliste, il a très vite évolué vers une vision beaucoup plus critique de sa matière première, y compris de son propre travail et de sa position singulière dans le paysage. Et du coup, à une production toujours impeccable, mêlant rythme, jeu d’ambiance et création d’une bulle unique dans le monde vidéo francophone, inspirant carrément des modes en se faisant le relais de phénomènes culturels, s’est ajouté une exigence de qualité dans le propos et l’ambition de ses vidéos. Le mec refuse de se reposer sur ses lauriers, quitte à tomber dans une auto-critique parfois un peu trop exacerbée, mais toujours avec une sincérité et une transparence que je trouve admirables. Et au final, ça donne une pléthore de vidéos exceptionnelles sur des sujets dont jamais je n’aurais entendu parler sans lui, et surtout pas avec autant de profondeur et de justesse d’analyse.
Il est trop cool, et toute ses vidéos sont à son image.

2. F.D Signifier
Bon, la découverte n’est pas si récente, et je dois bien admettre que je ne regarde pas toute sa production : mais ce que j’en ai effectivement vu m’a permis d’apprendre énormément de choses sur la culture que défend F.D Signifier, et a fortiori sur des choses que je pensais comprendre, mais dont j’ignorais une part essentiel. C’est une chose de croire à l’intersectionnalité, c’est autre chose de réellement s’y confronter, surtout quand on est comme moi un mec cishet blanc. Et c’est sans doute pas suffisant de simplement regarder les essais vidéos d’un créateur afroaméricain sur les sujets panafricanistes, mais c’est au moins un bon début et un point de départ pour apprendre et comprendre des choses qui me sons si structurellement éloignées. Et quand bien même les sujets que F.D Signifier sont très voire trop denses pour moi et s’appuient sur des notions qui parfois m’échappent, sa façon de les aborder et sa pédagogie sont quand même des ressources infiniment précieuses.

3. Jessie Gender
Et pour finir, une découverte extrêmement récente, pour le coup, mais tout aussi précieuse. Sa vidéo sur le mono-mythe et son rapport à la suprématie blanche, par exemple, m’a permis de verbaliser des choses que je ressentais depuis longtemps sans jamais avoir pris le temps de vraiment le faire ni de le comprendre en profondeur. Pour quelqu’un comme moi qui recherche sans cesse des manières d’appréhender notre manière de raconter des histoires d’une façon différente, de les politiser aussi précisément que possible, son approche est parfaite. Et ce sans parler du fait que là aussi, sa perspective m’est précieuse dans l’optique de déconstruire une partie parfois malsaine de mon éducation et/ou de questionner certaines de mes certitudes. Et puis professionnellement, c’est aussi super pratique, il faut bien le dire ; j’apprends plein de choses. Sans compter le fait que les vidéos sont marrantes en plus d’être informatives.

Et voilà !
Un bon mois bien rempli, encore une fois.

Au plaisir de vous recroiser.
En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

This entry was posted in Non classé.

One comment on “Cultugrinations #3

  1. Avatar de Symphonie Symphonie dit :

    J’ai pas vu les films dont tu parles, y compris Severance (yes, c’est dans la wishlist), mais je ne peux que plussoyer pour Feldup, j’adore ce qu’il fait et son évolution.

    Aimé par 1 personne

Répondre à Symphonie Annuler la réponse.
Your email address will not be published. Required fields are marked *