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Les Chroniques de l’Étrange T3 – Les Gardiens Célestes, Romain d’Huissier

The End – In Flames (extrait de l’album Battles)

Fort du constat implacable que j’ai été un gros blaireau en ne prenant jamais le temps de finir la trilogie des Chroniques de l’Étrange en en relisant le premier et deuxième tome en ce début d’année, j’étais un peu pressé d’en finir enfin avec ce travail littéraire inachevé, et donc avec la honte qui allait logiquement avec. Honte, oui, parce que quand c’est bon, qu’on le sait, et qu’on a aucune bonne réelle raison de faire ce qu’il faut, vient quand même un moment où il y a de l’abus.
Mais bref, on y est enfin, depuis le temps : ma primo-lecture de la conclusion d’une trilogie qui s’annonçait comme excellente depuis le début. La question n’était même pas de savoir si j’allais être déçu, les probabilités étaient trop basses, il n’était question que de savoir à quel point j’allais être satisfait.
La réponse est : complètement.

Et bon, là, je dois bien dire que je suis un poil embêté ; je me retrouve dans la posture un peu bête où j’ai l’impression d’être submergé par les évidences et les risques de redite. Déjà, je suis précédé par deux chroniques expliquant assez largement pourquoi je trouve que Romain d’Huissier a produit une superbe série littéraire, et que je n’aime pas trop me répéter dans des termes trop précis. Entre l’efficacité générale, l’ambiance singulière du Hong Kong ésotérique et les personnages, je n’ai rien d’autre à vous proposer que des portes ouvertes et des charges enthousiastes de ma part à travers ces dernières. En somme, je suis désemparé, parce que mon premier élan me pousserait à vous dire que si c’est si bien, c’est parce que c’est trop bien, voilà. C’est cool parce que c’est évidemment cool, franchement, vous n’avez pas besoin de moi pour le constater ou le comprendre ; à moins qu’on ait des goûts vraiment très différents, mais à ce compte-là, j’aurais du mal à comprendre ce que vous faites là, d’autant plus pour un tome 3.

Mais essayons d’aller un peu plus loin. Pourquoi que c’est trop bien, exactement, au delà des qualités littéraires les plus voyantes ? Et plus particulièrement, pourquoi ce tome 3 est une réussite si flamboyante à mes yeux ?
D’abord, je pense, parce que l’auteur y fait relativement vite fi de toute ambition de mise en place supplémentaire ; après un premier quart un poil ralenti par les rappels indispensables à son univers et aux éléments essentiels de son intrigue, on fonce. Plus un seul temps mort, un crescendo rythmique dans les enjeux comme dans l’action, on est plus là pour attendre lae moindre retardataire, c’est tout droit. Les surprises n’en sont que le temps d’en être, elles prennent immédiatement sens à l’aune de ce qui nous a été raconté jusque là, il n’y pas de malhonnêteté narrative ou de mauvais twists, au contraire, tout vient alimenter notre faim de tourner les pages et de voir exactement de quoi il va être question, d’enfin savoir comment tout ça va se conclure.

Et franchement, que dire de plus que « quelle conclusion ! ». Je dis souvent que je ne juge pas tant les bouquins que je lis à l’aune de ce qu’ils me font lire que de ce que je comprends d’eux à l’aune des moyens mis au service de leurs ambitions affichées par l’auteurice. Comprenez par là qu’en dépit du plaisir que je peux ressentir ou non, il s’agit plus pour moi de trouver l’adéquation idéale entre ce qui est imaginé initialement par l’auteurice et ce qu’iel parvient à m’en faire ressentir au travers de son travail. Et dans le cas qui nous concerne aujourd’hui, on est, je pense, dans la quintessence de ce concept.
Si j’ai autant kiffé les aventures de Johnny Kwan, c’est sans aucun doute parce que Romain d’Huissier y a mis exactement la bonne dose de tous ses ingrédients. Entre l’aventure boostée à l’adrénaline, le folklore chinois, la magnifique force du collectif, la bouffe hong-kongaise, les personnages délicieusement grisés et complexes avec les relations que cela suggère, les enjeux à cheval entre ésotérisme flamboyant et réalisme pragmatique bien crade, tout est absolument à sa place. Rien qui déborde, qui dépasse ou qui fait défaut à un moment dommageable. Notre héros fait des choix qui ont des conséquences à la hauteur de sa place dans le monde qui est le sien. Et ces conséquences, de fait, sont prenantes, parce qu’elles ont du sens. On comprend pourquoi il fait les choix qu’il fait, et on constate ce que ça peut lui apporter de réussites et d’échecs, avec à chaque fois la même crédibilité et cohérence au sein d’un univers qui a grave de la gueule.

Et voilà. C’est excellent parce que c’est excellemment bien fait. D’un bout à l’autre. Le genre de complexité qui suinte le travail acharné comme la passion fiévreuse et dont finalement, on a juste a simplement apprécier la fluidité finale. Un délice à lire, du genre qui nourrit l’imagination et donne envie de plus, même une fois la dernière page refermée avec un soupir satisfait, comme à la fin d’un très (très) bon repas.
L’évidence de la qualité. Si vous aimez comme moi, vous savez très bien pourquoi, et si vous n’aimez pas, je ne peux que vous plaindre, sincèrement.

Au plaisir de vous recroiser.
En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

3 comments on “Les Chroniques de l’Étrange T3 – Les Gardiens Célestes, Romain d’Huissier

  1. Bien d’accord avec toi : j’ai adoré cette trilogie. J’en étais presque à regretter qu’elle ne se prolonge pas. Mais il vaut mieux éviter les séries qui n’en finissent pas.
    En tout cas, un excellent souvenir que ta chronique m’a remis en mémoire : merci !

    Aimé par 1 personne

  2. L'ours inculte dit :

    Oui nous savons

    Aimé par 1 personne

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