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Curiosity, Sophie Divry

Lucky – Two Door Cinema Club (extrait de l’album Keep On Smiling)

Jolie coïncidence que le titre dont nous allons parler ici ; un court texte que j’ai demandé en SP en même temps que celui pour le T2 de la série Scholomance, et qui a mis un peu de temps à m’arriver à cause d’un problème avec La Poste, que j’ai demandé, vous l’aurez deviné, par curiosité. Je n’en savais guère plus qu’un retour enthousiaste autour de l’idée d’une personnification romancée de la vie du Rover parcourant Mars, et ça me paraissait bien assez comme prémisse pour que je veuille en savoir plus.
Et effectivement, ce texte est fort sympathique.

Alors guère de vertige conceptuel au rendez-vous, de prime abord, on est sur quelque chose d’assez frontal et terre-à-terre, en dépit d’un point de départ pouvant laisser penser autre chose à un habitué de science-fiction comme moi. Mais je ne m’attendais pas à trop de complexité technique, et j’avais bien raison ; l’ambition et l’intérêt de ce texte est assez évidemment ailleurs, et c’est ce qui m’a globalement convaincu. L’idée, il me semble, c’est d’anthropomorphiser le rover Curiosity pour en faire une allégorie de la condition humaine, et à travers lui, d’interroger avec un pas de décalage nos obsessions et spécificités. Ça passe par un usage assez amusant du vocabulaire et des images convoquées par Curiosity au fil des pages tout en lui prêtant des traits et des considérations tout à fait étrangères à sa condition de robot, ménageant un assez malin équilibre entre l’influence que ses ingénieurs ont sur lui et son « indépendance d’esprit ».

En résulte un texte assez léger et attachant de simplicité, nous faisant suivre le parcours de ce robot qui n’en est pas vraiment un sous la plume de l’autrice et nous renvoyant un reflet plus ou moins flatteur en fonction de l’empathie qu’on peut ressentir envers lui. Certes, ça manque parfois un peu de subtilité par moments, et j’aurais certainement apprécié, à titre personnel, un approfondissement général des enjeux et des interrogations allié à un volume plus conséquent pour justifier l’emphase dans l’expression des troubles de Curiosity, mais l’essentiel est à mes yeux complètement préservé. Le truc est bien que Sophie Divry, dans son évocation des traits les plus humains et confus de ce pauvre petit robot perdu sur une planète hostile, en quête de réponses qu’il n’est même pas sûr de se poser clairement, elle tape juste. Je ne pense pas que les réflexions qui en découlent puissent bouleverser quoi que ce soit dans le monde ou révolutionner ma manière de penser, mais ça fait toujours du bien de lire ces choses exprimées d’une manière familière.

Fort sympathique, donc, parce que très humain et efficace dans son exécution. J’en aurais volontiers pris plus histoire d’avoir un peu plus de matière à me mettre sous la dent, mais je n’ai pas de réels reproches à formuler qui méritent plus que ce que j’ai à en dire. De même que pour la plus courte nouvelle qui accompagne le texte principal, qui parlera sans aucun doute plus aux personnes ayant subi de plein fouet le confinement qu’à moi, ça mérite un pouce en l’air et un sourire. Peut-être pas plus, parce que j’aime plus souvent un certain volume que l’inverse, mais ça le mérite avec toute la conviction et la sincérité possible.

Au plaisir de vous recroiser.
En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

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