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Zombie Kebab, Olivier Saraja

Sum 41 – Heads Will Roll (extrait de l’album Order In Decline)

Il est de ces recommandations qui vous prennent tellement par surprise que vous vous retrouvez à les suivre sans même y réfléchir, parce que votre cerveau n’a pas vraiment le temps d’analyser la situation et qu’il laisse votre instinct faire le travail. Dans le cas de Zombie Kebab, c’est le titre en lui-même, accompagné de son sous-titre, qui ont fait le travail de sape de ma volonté, au delà de la recommandation elle-même, bien entendu. Il s’avérait en plus que j’avais un autre ouvrage à commander aux Éditions du 38, alors j’ai fait un tir groupé, comme on dit.
Très honnêtement, je ne savais pas trop à quoi m’attendre ; un titre pareil et ce qu’il suggérait de décomplexion me laissaient un peu perplexe. Il est à mes yeux assez difficile de faire de la comédie avec l’horreur sans tomber dans une certaine trivialité piégeuse: sans doute une question de sensibilité. Mais soit, ma curiosité était piquée, il fallait lui donner son dû.
Résultat : j’ai bien mangé, même si j’ai encore un peu faim.

Et je me rends déjà compte que ce retour va être un peu délicat à rédiger. Parce que cette lecture était aussi globalement plaisante qu’elle était pour partie décevante. Le concept audacieux de nous faire narrer l’émergence d’une pandémie zombie par l’intermédiaire de son patient zéro, qui plus est à la première personne, est un gros point fort. Karim, notre malheureux héros, est doté d’un certain bagout et d’une sacré personnalité, ce qui le rend globalement attachant, d’autant plus qu’on le suit en temps réel, ce qui donne une plus-value de proximité à son histoire. Et si sa profonde humanité sert le propos général de la novella, jouant sur ses imperfections autant que sur ses qualités, le rythme effréné empêche clairement une véritable immersion dans la longueur.
Ma frustration finale naît en fait, je crois, d’un manque d’ambition réelle. L’idée de base est bonne, mais reste un peu trop bloqué au stade conceptuel. Si l’humour et la personnalité très en verve du personnage permettent de s’accrocher sans problème tout le long de l’ouvrage, le manque d’informations et de profondeur viennent malgré tout plomber l’ensemble, puisqu’on est condamné à accepter ce qui nous est narré sans conditions ; alors que bon nombre de questions auraient mérité au moins des ersatz de réponse.
De la même manière, pour quelques clichés et écueils dangereux habilement évités – je suis passé à deux doigts de refermer le livre sans regrets arrivé à sa moitié à cause d’une scène très dangereuse – on se vautre malheureusement dans quelques autres avec une certaine naïveté. Je crains qu’à faire des efforts de vigilance dans certains domaines, l’auteur a oublié d’enf aire dans d’autres. Ce n’est pas rédhibitoire, mais c’est dommage, parce qu’il aurait suffit de si peu pour sans doute faire encore mieux.

Comme toujours quand je suis dubitatif, c’est par un défaut de plus ou d’autre qu’à cause de réels et profonds défauts. Zombie Kebab ne fait pas exception à la règle. Quelques chapitres de plus, une attention plus poussée à certains aspects du récit et autres détails, et j’aurais sans doute terminé ma lecture autrement plus enthousiaste. Si j’ai apprécié les rapides commentaires socio-politiques et certaines piques humoristiques, tout n’était pas au même niveau d’exigence, ce qui, par moments, créait un certain déséquilibre. J’aurais clairement aimé en lire plus, mais avec un peu plus de soin apporté à la cohérence d’ensemble. C’était malin, mais ça se reposait un peu trop sur ses lauriers, dirais-je.
Disons que je suis content de constater, contrairement à une de mes peurs, que ce roman valait plus que son simple nom, il y avait bel et bien une consistance derrière ; c’était vraiment une lecture sympathique, j’aurais juste aimé avoir plus de choses dans lesquelles mordre.

Au plaisir de vous recroiser.
En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

2 comments on “Zombie Kebab, Olivier Saraja

  1. Yuyine dit :

    Arf dommage. Quand j’ai vu passé le titre que tu chroniquais je me suis dit que c’était pour moi. J’aime beaucoup l’absurde et encore plus quand ça côtoie du zombie (j’ai par exemple adoré Le jour où j’ai dévoré mon père, ma mère et retrouvé l’amour, Carne ou Le club des punks contre l’apocalypse zombie). Mais le format court qui empêche un réel développement et les soucis que tu soulèves me font écarter cette novella de ma ligne de mire. Au moins tu m’auras empêché un achat compulsif si j’avais croisé sa route en librairie ^^

    Aimé par 1 personne

    1. Laird Fumble dit :

      Aucun des titres que tu cites ne me dit quelque chose, je me note ça dans un coin de la tête.
      Si j’ai pu être utile au moins pour ça, écoute, ça me fait plaisir. ‘^^
      Merci pour tes retours. 😉

      J’aime

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