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Les Chroniques de Wethrïn T1 – Le Château Cannibale, Laurent Genefort

El Dorado – Stellar

J’ai déjà pas mal croisé le nom de Laurent Genefort aux côtés de pas mal d’autres noms qui avaient mes faveurs, comme aux côtés de compliments qui m’ont plus d’une fois fait me promettre de découvrir son travail. L’occasion faisant le larron, une petite sortie en bouquinerie a été le bon moment pour saisir une bonne opportunité. Alors certes, la réputation qualitative de l’auteur m’est plus souvent revenue pour son travail récent et en science-fiction, donc je ne me suis pas lancé dans ce Château cannibale avec trop d’attentes, mais un peu quand même. J’étais curieux, simplement, et avide de savoir si j’aurais envie de lire plus avant de son travail après cet ouvrage.
La réponse est oui, je serais curieux d’en lire plus. Mais clairement, j’aimerais surtout affiner un peu mes recherches préalables avant la prochaine occurrence. Parce que c’était pas mal, mais pour autant, j’aurais des difficultés à faire croire que je suis enthousiaste.

Le souci d’un court roman comme celui-ci, c’est qu’il repose avant tout sur un concept central à partir duquel tout se développe. Le concept en question, le château cannibale du titre, était franchement cool, comme 80% des concepts et idées que développe Laurent Genefort au fil des pages. L’idée d’un bâtiment qui semble phagocyter ceux autour de lui dans une ville bien en peine à seulement comprendre l’origine et les moyens du phénomène, comme point de départ d’une intrigue dans un univers de fantasy volontiers orientalisant, je dois bien dire que ça ma séduit, de prime abord. Le problème, c’est peut-être que lesdits concepts ont peut-être débordé un peu des pages et ont fini par phagocyter au-delà de la diégèse.
Pendant trop longtemps dans cette lecture, j’ai eu le sentiment de lire un guide touristique de Wethrïn, enchaînant les descriptions de créatures, cultures et idées développées en son sein par Laurent Genefort. En soi, avoir un monde riche et vivant, rempli de détails et de concepts, c’est absolument mon kiff ; mais il y a une proportion à respecter, je pense, pour ne pas lasser et laisser respirer le récit en lui-même, comme ses personnages.

Et pour le coup, il faut bien dire que le compte n’y est pas vraiment pour moi. Notre héros, malgré son honnêteté à ce sujet, demeure avant tout un spectateur des événements, n’y intervenant que rarement de son propre chef ou alors sous une pression extérieure plutôt que par réelle volonté. Sans être antipathique, je l’ai trouvé malheureusement assez fade et manquant de relief ou de profondeur, à l’instar de la majorité du casting, plutôt défini par les objectifs de chacun·e·s plutôt que par de réels traits de personnalité. Basiquement, l’ensemble était trop superficiel pour être réellement prenant ; les concepts donnaient l’impression de devoir se suffire à eux-mêmes, dans une sorte de litanie précipitée manquant de liant et d’un réel fil conducteur en dehors de l’envie d’en montrer le maximum de Wethrïn. Il y avait là le potentiel pour une réelle et fort sympathique histoire d’action-aventure, mais Laurent Genefort s’est peut-être un peu perdu lui-même dans son propre dédale.

Mais ce roman datant clairement du début de la carrière de l’auteur plutôt que de ses sommets critiques, je me dis qu’il faut sans doute, pour plus tard, en retenir le positif que le négatif, d’autant plus que le négatif n’existe pas réellement en soi. Comme souvent avec moi, c’est une question de ce qui est absent plutôt que ce qui est réellement là ; le même roman avec le double du volume et plus de soin apporté à la distribution et à ses dynamiques internes au delà des simples idées de fantasy m’aurait sans doute autrement conquis. Mais les concepts en eux-mêmes étant, j’insiste, pour la majorité très cools, je me dis qu’il y a pas mal de place pour de réelles améliorations, et je suis positivement curieux.
À charge de revanche, donc.

Au plaisir de vous recroiser.
En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

1 comments on “Les Chroniques de Wethrïn T1 – Le Château Cannibale, Laurent Genefort

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