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Journal d’un AssaSynth #1 – Défaillances systèmes, Martha Wells

Drones – grandson (extrait de l’album I Love You, I’m Trying)

J’avais envie ou besoin, je ne sais pas trop, d’autre chose. Continuer à lire et alimenter le blog, quoique à un rythme moins soutenu, parce que c’est pas la joie absolue en ce moment, et que dans ces cas-là, force ne sert pas à grand chose d’autre que créer de la frustration et des obstacles supplémentaires au retour de ladite joie. Alors quand s’est présentée l’opportunité de découvrir le premier tome de Journal d’un AssaSynth, une série qui ne m’a jamais particulièrement tenté mais qui ne m’a jamais activement repoussé non plus, je me suis dit pourquoi pas. Après tout, la réputation de cette série de novellas n’est plus vraiment à faire, et son statut de lecture feel-good ne pouvait que difficilement me faire du mal. Donc je l’ai emprunté le temps de le lire, tranquillement, et me voilà pour vous donner mon avis : m’okay.

Sympathique mais pas transcendant, encore une fois. Je ne saurais pas dire mieux. Le fait est que clairement, à mes yeux, cette novella souffre précisément du fait d’en être une : en dépit de toutes les qualités que je pourrais reconnaître à ce Défaillances systèmes, force est de reconnaître que je lui trouve un dommageable manque d’ampleur et d’ambition (en plus d’un certain problème de concordance des temps que je ne saurais pas évoquer ailleurs ou autrement). L’histoire de ce volume précis ne m’a pas fait guère plus d’effet qu’une simple mise en bouche, s’arrêtant précisément là où je pense qu’elle aurait dû commencer. Alors je conçois aisément, évidemment, que nous sommes dans une série littéraire qui a vocation à prendre de l’ampleur et à réaliser son potentiel au fil de ses tomes ; mais il demeure que j’ai trouvé la démarche littéraire un peu creuse, n’effleurant qu’à peine des thématiques intéressantes en les réduisant à des sujets tertiaires pour se concentrer sur le fil de l’intrigue même, ignorant aussi au passage la majorité de ses personnages. On se concentre sans doute un peu trop, à mon goût, sur le simple déroulé des événements sans en tirer quoi que ce soit. C’est pas un mal en soi, bien sûr, mais ça crée quand même un peu de frustration, d’autant plus avec le sentiment que rien de ce qui se passe ne compte vraiment ; sachant que les tomes et les péripéties vont s’enchaîner par la suite avec comme seul dénominateur commun probable l’AssaSynth du titre.

En fait, je me dis que je suis sans doute arrivé trop tard dans cette petite aventure pour pouvoir profiter du phénomène en même temps qu’il se déroulait : l’anticipation du prochain tome en lisant celui qui vient de sortir, sans savoir jusqu’où cette série littéraire ira, sans se douter qu’il y a un risque que ça traine peut-être en longueur. Je ne sais pas vraiment ; l’idée que je m’étais faite de cette série joue aussi un peu, puisque je pensais qu’elle serait plus fun, en me basant sur les quelques retours glanés çà et là. Finalement, je me suis retrouvé avec le squelette d’une histoire intéressante sur laquelle manquait beaucoup trop de viande à mon goût, me laissant pas mal sur ma faim : régulièrement, je me disais qu’une scène plus longue et plus généreuse aurait pu laisser beaucoup plus de place à son autrice pour créer des enjeux au delà de ce qui se passait devant son personnage principal, aussi régulièrement que je me disais que j’aurais aimé avoir beaucoup plus de contexte. Alors certes, la narration est maline et les informations essentielles sont distillées au fil de l’intrigue, apportant un effet de révélation et de twists assez surprenants, mais là encore, il y a un petit goût d’artificialité qui m’est resté en bouche de façon douce-amère.

Finalement, ce texte est à l’image de son personnage : à mi-chemin entre l’organique et le mécanique. Un carcan convenu quoique somme toute efficace dans lequel vivote une idée originale et quelques vraies fulgurances pour lui donner de l’énergie. Et si vous avez l’habitude de me lire, vous savez que malheureusement, j’ai plutôt tendance à voir le verre à moitié vide : j’ai plus été frustré par ce que je considère comme des manquements au récit que satisfait par ce que je considère comme des réussites. Même si lesdites frustrations ne sont pas non plus rédhibitoires ; c’est juste que je pense qu’il y avait là un bon roman à écrire qui aurait été plus nourrissant que cette novella, tout en ouvrant largement les portes à des suites profitant d’autant plus du terrain ainsi défriché. En bref, je ne dirais pas spontanément du mal de cet ouvrage, pas plus que je ne vais me précipiter pour lire sa suite. Mais si je la croise à l’avenir, et il y a fort à parier que ce sera le cas, je ferai preuve d’un peu de curiosité pour voir vers où tout cela se dirige ; et j’aviserai alors.

Au plaisir de vous recroiser.
En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

5 comments on “Journal d’un AssaSynth #1 – Défaillances systèmes, Martha Wells

  1. L'ours inculte dit :

    Oh bah tiens, on se rejoint sur ce texte !

    Aimé par 1 personne

    1. Laird Fumble dit :

      Tu dis ça comme si c’était surprenant. Je suis à rien de me vexer.

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      1. L'ours inculte dit :

        Non je joue la fausse surprise ironiquement soulignée, c’est subtil !

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      2. Laird Fumble dit :

        Ah ouais nan mais moi j’arrive pas à décoder ces trucs là.

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  2. tampopo24 dit :

    Ratage aussi de mon côté. Je n’ai eu l’impression d’entrer dans l’histoire qu’au moment où elle s’est achevée… Pourtant je n’ai rien contre le format, avec Andrea Cort j’avais adhéré de suite par exemple. Mais là, ça ne l’a pas fait ^^!

    Aimé par 1 personne

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