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La Dernière Geste T3 – Ordalie, Morgan of Glencoe

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À de rares exceptions près, les prochaines semaines sur ce blog vont être extrêmement marquées par les Imaginales et les deux trop courts jours que j’y ai passés. Si vous êtes habitué·e·s des événements de l’Imaginaire francophone, je n’ai pas besoin de vous expliquer pourquoi j’y ai fait une absolue razzia de bouquins, rencontres et dédicaces ; et si vous me connaissez depuis un certain temps, vous savez aussi que le dernier-né de la saga de La Dernière Geste était une de mes absolues priorités en me rendant sur place. Il me fallait ma dose annuelle de Morgan of Glencoe, c’était vital.
Et de fait, c’est le premier roman que j’ai lu – ou plutôt dévoré – en sortant du festival, et il est temps de vous en livrer un rapide bilan. Rapide parce que malheureusement, je n’ai pas énormément de choses à en dire que je n’ai pas déjà dites auparavant en parlant de Dans l’Ombre de Paris ou L’Héritage du Rail. Il va simplement s’agir de rajouter quelques petites choses, histoire d’appuyer encore sur un constat qui ne change pas, à savoir que Morgan of Glencoe et sa Dernière Geste, ça dé-fonce. Et surtout, surtout ! Que ça défonce de façon croissante.
Comme me l’a dit Estelle Faye – quand Estelle Faye dit un truc, ça compte – « si Morgan of Glencoe continue à monter en puissance comme ça, elle va atteindre la stratosphère ». Je crois sincèrement qu’elle a raison. J’avais dit que le premier volume était très bon, que le deuxième était borderline phénoménal.
Je vais essayer de vous expliquer pourquoi Ordalie, ce troisième tome, est effectivement phénoménal.

Nous reprenons notre récit quelques 20 mois après les événements de L’Héritage du Rail, après un rapide résumé paratextuel des tomes précédents ( une pratique qui devrait vraiment se généraliser pour les sagas, au passage). Et on est encore une fois tout de suite dedans, grâce aux qualités intangibles de Morgan of Glencoe, à savoir une totale maîtrise du rythme, l’élégance sobre de son style comme sa puissance évocatrice, la richesse de son intrigue, et bien sûr, évidemment, par dessus tout : son casting 5 étoiles à l’organisme confondant, celui qui fait sans l’ombre d’un doute que je suis si attaché à cette saga.
Parce qu’à un moment, il ne faut pas se mentir, si j’aime autant ces bouquins, c’est parce que ses personnages sont des chefs d’œuvre de caractérisation et de souffle. Moi qui aie quand même du mal à réellement ressentir des choses en lisant, autrement qu’en me disant que je devrais sans doute ressentir quelque chose en lisant ce que je lis ; j’ai plus souvent qu’à mon tour profondément réagi à la lecture de ce volume, avec encore un peu plus de passion que lors de mes lectures précédentes. J’ai physiquement eu envie de faire des câlins à Pyro Saint-Elme ou Roussette, comme j’ai eu la main qui me démangeait régulièrement de pouvoir se poser sur une épaule en mal d’affection ou de soutien, sans parler d’une folle envie de poser un genou à terre pour signifier mon respect à la Capitaine Trente-Chênes. Ou de gifler plusieurs fois le Roi de France Louis-Phillipe, mais je préfère me concentrer sur le positif.
L’essentiel demeure que je ne me lasse pas de le dire : tous ces personnages sont passionnants à suivre, même les moins sympathiques, parce qu’ils racontent toujours, au delà d’eux-mêmes, quelque chose d’intéressant, voire de captivant. Et Ordalie encore plus que ces prédécesseurs, collectionne les scènes d’anthologie qui donnent tout à la fois la satisfaction totale de les avoir atteintes après la lecture de ce qui y amenait et l’envie dévorante d’avancer dans l’ouvrage pour découvrir celles qui vont suivre. C’est tout bonnement prodigieux, je pèse mes mots.

Tout aussi prodigieux que les nouveaux progrès réalisés par l’autrice, ceux-là même qui déjà la placent aux bordures de la stratosphère et lui font côtoyer la perfection (oui oui). Honnêtement, je n’aurais pas cru de tels progrès possibles, là où L’Héritage du Rail montrait déjà des bonds en avant en terme de subtilité et de force évocatrice. Mais le degré d’intrication atteint par Morgan of Glencoe dans Ordalie, entre ses revendications personnelles, celles de ses personnages, ses multiples intrigues et les évocations de problématiques contemporaines de notre côté de son miroir déformant, est proprement brillant. Parce que rien ne parait à mes yeux surfait ou exagéré, inséré au forceps ; il y a là un jeu de codage subtil des enjeux qui peut être pris sur plusieurs niveaux de lecture, selon les ambitions et envies du lectorat, qui laisse toujours l’histoire narrée au premier plan, mais n’oublie jamais ce qui peut en être tiré. Et de fait, ce sont les réflexions organiques des personnages, confrontés à ce qui leur arrive – et bon sang qu’il leur en arrive, des choses – qui peuvent par ricochet nous faire réfléchir, mais sans jamais faire peser sur les mots l’ombre de l’autrice ni perdre en nuance ou en complexité. L’équilibre entre la fiction et l’évocation de la réalité est parfait à mes yeux et participe d’autant plus à la réussite du volume, encore plus fortement que dans les tomes précédents. Et c’est fort, quand même, quand on sait d’où on partait, et où on arrive. Faire encore mieux qu’excellent quand on avait très bien fait auparavant, c’est quelque chose.

Mais voilà, il faut bien admettre qu’au-delà de ces éléments supplémentaires, malgré l’importance que je leur accorde, je n’ai rien à dire que je n’ai déjà dit. Morgan of Glencoe écrit fabuleusement bien, gère son histoire et sa large distribution de personnages avec une maîtrise implacable, sait tout aussi bien nous faire rire (vraiment rire) que nous tordre les boyaux ou nous humidifier les yeux (les vôtres, pas les miens, je suis un monstre), sans parler de nous proposer un univers complet, inspiré et inspirant, liant le divertissement, la réflexion, l’émotion, et surtout une glorieuse et précieuse altérité.
Ce bouquin est juste si bon que ça, je ne saurais pas mieux le dire. Rien à enlever, rien à ajouter, tout à adorer.
Je ne pourrais évidemment pas jurer que la suite que nous réserve Morgan of Glencoe soit à la hauteur ou au delà de ces trois premiers tomes déjà extraordinaires. Mais cette autrice que je qualifierais déjà de singulière a tellement gagné ma confiance que je peux tout de même anticiper avec un terrible enthousiasme le fait de l’appeler en toute connaissance de cause, aux côtés de son travail, absolument exceptionnelle. J’en ai profondément envie, en tout cas, et tant pis si mon objectivité disparait dans le processus ; on a besoin d’œuvres à adorer à 100%, et je suis d’accord pour que La Dernière Geste soit une des miennes.
En bref, si vous avez aimé les deux premiers tomes de La Dernière Geste, foncez sans le moindre doute, vous serez très très probablement aussi conquis que moi, parce que la continuité est maintenue et magnifiée avec une maestria confondante. Dans le cas contraire, je ne sais pas trop quoi vous dire ; je vous demanderais sans doute ce que vous faites là, à vrai dire.
Toujours est-il que j’ai attendu avec fébrilité cette suite, et que maintenant que je l’ai déjà finie, je me sens de nouveau un peu orphelin en devant attendre sa suite à elle. Quel merveilleux sentiment.
Bien plus satisfaisant en tout cas que cette terrible certitude que quoi que je dise, ce ne sera jamais vraiment à la hauteur de mes sentiments, et ça ne fera absolument pas justice à la qualité du roman. Mais je vous demande quand même de me faire confiance ; comme je fais confiance à Morgan of Glencoe.

Au plaisir de vous recroiser.
En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

5 comments on “La Dernière Geste T3 – Ordalie, Morgan of Glencoe

  1. Symphonie dit :

    … Faut vraiment que je lise le 2 T_T

    Aimé par 1 personne

  2. Yuyine dit :

    J’ai tellement hâte de le lire (vilaine poste qui perd mon exemplaire!). Je suis certaine que je vais adorer! LDG c’est beaucoup trop bien bordel!

    Aimé par 1 personne

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