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Tschaï T3 – Le Dirdir, Jack Vance

Balls To The Wall – Accept (extrait de l’album éponyme)

Si on m’avait dit un jour que Jack Vance me servirait de lecture confort dans une période un peu compliquée. Marrant, comme la vie sait nous réserver certaines de ces ponctuelles et amusantes surprises. Alors, oui, puisqu’on parle de Jack Vance, on est pas non plus dans le doudou littéraire absolu pour moi, n’allons pas trop loin ; mais depuis Le Wankh et ma compréhension plus profonde et précise des ambitions de l’auteur, maintenant que je pense vraiment le comprendre, les choses sont plus simples et plus agréables entre nous. Je n’en suis pas encore rendu à pardonner l’auteur pour la trilogie de Lyonesse et son infâme traitement de certains de ses enjeux – Hashtag JusticePourSuldrun – mais on avance, doucement.
Bref, tout ça pour dire qu’avec Le Dirdir, je savais exactement dans quoi je mettais les pieds, ce qui constituait précisément ce dont j’avais besoin de lire en ce moment. Et le résultat est quasiment conforme à ce que j’avais prévu, ce qui fait plaisir ; quoique il y a quand même de quoi pinailler un peu et griser le tableau, ce qui fait moins plaisir.

En fait, pour être honnête, on est dans le cas précis un peu gênant pour moi dans l’optique d’une chronique, où il n’y a pas grand chose à dire de plus que ce que je n’ai déjà dit par le passé. Pour l’essentiel, on reprend ce volume dans la directe continuité du précédent, avec tou·te·s les défauts et qualités que j’ai déjà pu évoquer, dans un équilibre relatif relatif entre le premier et le deuxième volume. Adam Reith et ses copains sont toujours les mêmes, vivant les mêmes aventures bien burnées, nous servant de guides touristiques et culturels dans un nouveau territoire de Tschaï, la nature de leurs péripéties découlant directement des besoins et envies narratives de Jack Vance. Ce qui induit autant de bonnes choses que de choses un peu moins bonnes dans mon logiciel de lecteur, évidemment. D’un côté c’est confortable parce que c’est familier, avec juste ce qu’il faut de renouvellement des enjeux et des idées pour donner le sentiment que ça ne file pas trop doux ; de l’autre c’est quand même un poil formulatique quand même, rendu à ce moment de l’intrigue, et il est difficile de vraiment croire aux difficultés rencontrées par notre trio de choc.

À vrai dire, malgré mon réel plaisir de lecture, dû au fait que Jack Vance avait clairement affiné sa formule, à ce stade, j’ai trouvé que ce troisième tome représentait une légère retombée en qualité par rapport à son prédécesseur. Légère, quand même. Parce que j’ai bien aimé l’exploitation faite par l’auteur de ses propres idées concernant la société Dirdir, qu’Adam Reith rigole zéro, ce qui est toujours un plus dans le cadre de l’action-sévèrement-burnée, et que l’antagoniste de ce volume est encore une fois plutôt réussi. Mais j’ai tout de même trouvé que c’était légèrement en dessous parce que cette fois-ci, paradoxalement, j’en conviens, j’ai trouvé que ça allait un peu trop vite dans l’ensemble, et surtout que ça se concluait beaucoup trop abruptement, en admettant qu’on puisse vraiment appeler ça une conclusion. Alors peut-être que le découpage français de l’époque est à blâmer, c’est possible, mais je trouve le cliffhanger un peu malhonnête et assez mal fichu, quand même, ce qui gâche pas mal le plaisir de ce qui s’est passé au précédent. On se retrouve un peu, je trouve, avec un goût de « tout ça pour ça ? », qui donne l’impression d’un tome de transition, là pour fournir du volume en plus à peu de frais, histoire de. Un peu, juste un peu. Mais tout de même.

Bon après, je pinaille, je l’accorde : j’ai prévenu. Demeure que c’était un troisième tome sympathique, qui ne dénote pas trop avec ce que j’ai pu vivre sur Tschaï jusque là, c’est juste un poil moins ambitieux à mes yeux, pour le coup. Mais j’ai envie de savoir ce que ce quatrième et dernier volume me réserve. J’avoue, j’avoue, j’ai vraiment envie de savoir si Adam Reith va finalement pouvoir s’en sortir, et comment ; ainsi que de découvrir toutes les inventions conceptuelles que Jack Vance me réserve. Toute sa misogynie et son anthropocentrisme vieille école ne me gâcheront jamais ses bonnes idées ; il est indubitable que le monsieur en avait, et des bonnes, avec ça. Quelque part, effectuer ce tri au fil de la lecture rajouterait presque quelque chose de ludique à la démarche.
Rendez-vous chez le Pnume, donc. Un de ces quatre.

Au plaisir de vous recroiser.
En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

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