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Le Temps des Cendres T1 – Oracles, Rozenn Illiano

Painkiller – Three Days Grace (extrait de l’album Human)

Salut à tou·te·s, c’est Laird Bob Fumble pour une chronique un peu spéciale !
Aujourd’hui, on va parler d’un bouquin assez particulier, puisque je l’ai déjà chroniqué sur le blog, sauf qu’en fait, non. Pour la première fois de ma vie, je vais aborder le cas extrêmement singulier d’une réécriture. En effet, l’Oracles dont nous allons parler aujourd’hui n’est pas le Oracles dont j’ai déjà parlé par le passé, et que j’avais absolument adoré. Il s’avère simplement que son autrice, que j’adore aussi, Rozenn Illiano, n’était, avec le recul, plus du tout satisfaite de ce qu’elle avait proposé à son lectorat avec la tétralogie Town. Estimant avoir parcouru suffisamment de chemin dans son parcours d’écrivaine, elle a donc décidé de tout reprendre de zéro, et de transformer cette tétralogie en une trilogie correspondant mieux à ses envies et ambitions. Et elle m’a proposé de lire ça, évidemment. Je crois qu’initialement, la tétralogie d’origine m’ayant vraiment convaincu, et toute cette histoire étant assez fraîche dans ma tête, je n’étais pas hyper chaud. Et puis je me suis dit que c’est pas tous les jours qu’on peut assister à ce genre de travail littéraire aux premières loges : c’était trop intéressant pour que je passe.
Alors nous voilà aujourd’hui pour que je vous livre mon avis nouveau sur l’Oracles nouveau. Une chronique qui s’adressera autant à un public averti du talent unique de Rozenn qu’à un public voulant découvrir son travail avec ce premier tome de la trilogie du Temps des Cendres.

Oxyde est un clairvoyant, un type particulier de sorcier dont les pouvoirs vont croissant avec l’âge et l’expérience. Il travaille comme exorciste indépendant, usant de ses pouvoirs selon les besoins pour aider un maximum les gens autour de lui dans la communauté restreinte de l’occultisme. S’il essaie au mieux de faire le bien, c’est parce que très jeune, il a fait l’erreur d’accepter un pacte avec Lucifer en échange de son âme et de son identité. Obnubilé depuis par l’idée de les retrouver, son parcours va croiser celui de Francesca, Magicienne capable de déceler la présence des anges : leurs destins vont se lier.

Alors Rozenn Illiano explique ça mieux moi dans sa préface, mais il faut savoir qu’Oracles était initialement un deuxième tome dans la tétralogie, faisant office de préquelle autant que de mise en contexte, se concentrant sur le personnage d’Oxyde, jusque là présenté comme une présence mystérieuse plutôt qu’un protagoniste à part entière. Réécrire cette trilogie d’une façon plus chronologique, en changeant d’office le point de vue pour qu’il se concentre directement sur Oxyde, est donc déjà un choix drastique de la part de l’autrice. Un choix que je valide entièrement, bien que je doive confesser un certain déséquilibre dans mes perceptions.
Que ça fasse office d’avertissement applicable à l’ensemble de la chronique : tous mes compliments comme mes reproches doivent être nuancés par le fait que je connais désormais très bien l’univers créé par Rozenn Illiano, et que j’ai déjà lue cette histoire précise. Ma familiarité avec cette dernière est donc autant un avantage qu’un inconvénient pour moi dans l’optique de cette recension. En effet, si ma vision technique a été renforcée par ma connaissance des éléments de l’intrigue, j’ai aussi eu beaucoup de mal à être surpris, forcément. De la même manière, sur le fonds, j’aurais beaucoup de mal à ne pas simplement répéter ce que j’ai déjà dit dans toutes mes chroniques sur les bouquins constituant la tétralogie Town.

On retrouve évidemment Oxyde, d’abord, personnage fascinant de profondeur, parvenant à éviter à mes yeux certains des pires clichés possibles collant à la peau de personnages comme lui, quoique parfois de justesse ; étant donné son importance au sein de l’univers de son autrice, il n’était que justice qu’il reprenne la place centrale qu’il mérite dans cet arc narratif précis. Toujours le même plaisir pour moi de parcourir le même chemin que cette âme torturée à qui il arrive juste trop de choses pour pouvoir se reposer un instant, composant au mieux avec les cartes qu’une vie cruelle lui a distribuées. Un plaisir démultiplié par la profondeur conceptuelle de l’univers de Rozenn Illiano, évidemment, nous offrant un décor d’urban fantasy riche et singulier, en plus d’être formidablement dense, et surtout cohérent de bout en bout. Rien de nouveau sous le soleil à mes yeux, évidemment, je l’ai déjà dit, et je le redis : c’est de la bonne. Preuve en est, je crois, à quel point en dépit de ma connaissance quasi-exhaustive des événements narrés dans ce premier volume et de la fraîcheur de mes souvenirs, je n’ai jamais lutté un seul instant à avancer dans cette histoire.

C’est là qu’on parle de l’aspect nouveau du roman, évidemment. Si je n’avais à l’époque pas été réellement frappé par le manque de maturité de son autrice, y trouvant plutôt des aspects trop précipités, confondant peut-être enthousiasme et précipitation ; je dois bien admettre qu’avec le recul, c’est désormais assez frappant, pour le meilleur. Car si mes dernières recensions des romans de l’autrice pouvaient ponctuellement lui reprocher une trop grande densité, une forme d’exhaustivité indigeste ; je trouve qu’ici l’équilibre est assez impeccable.
Brossant son histoire comme une longue introduction découpée selon des séquences elliptiques, mais sachant régulièrement s’arrêter sur les épisodes les plus importants des vies de ses personnages, Rozenn Illiano démontre à quel point elle a progressé en tant qu’écrivaine depuis ses premiers ouvrages. Je ne saurais exactement jurer de ce qui était présent initialement, ce qui a été rajouté ou soustrait, mais peu importe : l’essentiel, c’est que cette nouvelle mouture se concentre exactement sur ce qu’il faut, créant une cohérence d’ensemble époustouflante.

Et que voulez-vous. De là où je suis, ça marche du feu de dieu. En reconstruisant cette histoire de zéro, Rozenn l’a enrichie de toutes les manières qui rendent son travail si reconnaissable et formidable à mes yeux, la densifiant là où elle en avait besoin, l’allégeant là où c’était nécessaire, sans jamais se trahir : au contraire. On retrouve ainsi ces dynamiques interpersonnelles riches et complexes, qui savent autant apporter de la légèreté quand le récit se fait un peu trop lourd, ou inversement, cette obsession Illianienne de la gémellité et des rapports duels que j’ai tant de plaisir à repérer désormais, et tout un tas de petites choses qui ancrent plus profondément cette histoire dans son univers d’Oniro-fiction que j’aime tant.
En bref, je pense que cette réécriture était une excellente idée, ne serait-ce que parce qu’elle permet à son autrice d’offrir à une excellente histoire qui le mérite un écrin à sa hauteur, et surtout à la hauteur de sa propre vision. Je suis content de faire partie cette aventure, à mon humble échelle.

Au plaisir de vous recroiser.
En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

7 comments on “Le Temps des Cendres T1 – Oracles, Rozenn Illiano

  1. Avatar de oursinculte L'ours inculte dit :

    J’aurai presque envie de lire l’ancienne version pour comparer, du coup XD

    Aimé par 1 personne

    1. Avatar de Laird Fumble Laird Fumble dit :

      Je pourrais te prêter mes exemplaires, éventuellement, c’est quasiment des novellas en terme de volume. =)

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  2. Avatar de tampopo24 tampopo24 dit :

    Je t’avoue que ka couverture avait tendance à me faire fuir avant de te lire, alors que maintenant cette réécriture et deg univers m’intriguent. Bien joué 😉

    Aimé par 1 personne

    1. Avatar de Laird Fumble Laird Fumble dit :

      Rozenn a tenté un truc au niveau des couvertures pour essayer – il me semble – de mieux se conformer aux standards des plate-formes sur lesquelles elle s’édite, depuis quelques temps. Donc forcément, ça peut créer des réactions diverses. ‘^^
      Content que le texte en lui-même te donne envie, du coup, c’est l’essentiel.

      Aimé par 1 personne

      1. Avatar de tampopo24 tampopo24 dit :

        Je comprends aussi, il faut bien qu’elle attiré avec ce qui se vend le plus 😅

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