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U-H-L #HS7 – Comment Quini le Calmar a égaré son Klobučar, Rich Larson

Revengeance Machine – Beast In Black (extrait de l’album Dark Connection)

Opération une-Heure-Lumière, Rich Larson, hop. C’est pratique, les évidences, ça évite à trop se creuser la tête pour se chercher des excuses, même si ça fatigue un peu à trouver des choses à dire en introduction. Vous savez quoi, pour une fois, je m’accorde un passe-droit ; je n’ai rien d’intéressant à vous raconter pour justifier ma lecture de ce septième hors-série de la collection de mon cœur, alors ne faisons pas semblant, et passons directement à la chronique.
Il était bien, ce p’tit texte. J’y ai presque pleinement retrouvé le Rich Larson que j’aime, je crois.

Parce que j’ai une petite histoire avec cet auteur, maintenant, mine de rien ; on peut presque parler de traumatisme littéraire, une application terrible de ce que j’appelle l’effet Zelazny, depuis mon abandon d’Ymir et son contraste criminel avec La Fabrique des Lendemains. Si vous avez l’habitude de me lire, je suis désolé d’encore y revenir, mais le fait est que ça n’a rien d’une exagération : en dépit de tous mes efforts de bonne volonté, je ne pourrais jamais évacuer la frustration de ce moment d’abandon coupable de mon esprit, le nom de Rich Larson sera à jamais associé à ces deux extrêmes ressentis, au grand écart mental que ces deux bouquins représentent pour moi et mon goût littéraire. Et si un texte comme Barbares m’avait somme toute rassuré sur l’avenir de notre relation, le spectre planera toujours sur nos rencontres, que je le veuille ou non, en même temps que ce sentiment lancinant d’avoir à un moment raté quelque chose dans le travail de l’auteur pour me retrouver avec cette impression d’à ce point ne pas comprendre son ambition après m’être senti presque en symbiose avec lui.

Mais maintenant, avec ce texte, si cette ombre surplombante me paraît toujours irréductible, je pense pouvoir – dans la droite lignée logique de ce que je disais à propos de la dernière publication de l’auteur en UHL – au moins anticiper des arguments pour l’ignorer de plus en plus aisément. Parce que je crois avoir compris la différence entre les textes que j’aime de Rich Larson et celui que je n’ai pas aimé, bien au delà de l’argument du fun et d’un auteur qui s’amuse : c’est un auteur qui se fait confiance, et qui fait confiance à son lectorat.
Si le texte qui nous concerne aujourd’hui m’a plu, au delà de ses aspects les plus évidents de techno-thriller cyberpunk raconté du point de vue de canailles braquant d’autres canailles marginalement pires qu’elles, c’est parce que Rich Larson y a fait ce qui m’avait fait l’admirer instantanément en le découvrant. Un récit dense, intense, très ramassé, ne perdant pas une seule seconde à nous expliquer ce qui parait clair aux yeux de ses protagonistes. Tous les éléments science-fictifs font immédiatement sens à la lecture, ou alors ne nécessitent pas plus de quelques lignes pour être expliqués au travers de la narration ou des dialogues, sans jamais sembler insérés au forceps, tous les enjeux sont clairs, toutes les astuces narratives passent crème et participent autant qu’elles se nourrissent du travail de world-building. C’est organique, c’est crédible, c’est solide, c’est nickel chrome, tout simplement.

Je retrouve ainsi dans ce texte ce qui me semble définir le meilleur de son auteur : de la science-fiction accessible, généreuse et inclusive. De la science-fiction sachant habilement camoufler ses intentions conceptuelles derrière la trame narrative sans pour autant sacrifier à aucune de ses ambitions créatives, que ce soit dans l’intrigue ou dans ses implications et ramifications techniques, profondément humaine. Ce genre de récit à la fois tout bête dans ses éléments les plus évidents, mais qui donne de quoi réfléchir pour un petit bout de temps dès qu’on s’attarde à gratter un peu la surface, et qui emballe le tout dans une efficacité narrative assez redoutable. Ce genre de récit qui a bon p’tit goût de reviens-y, en somme.
Eh bah c’est décidé, M. Rich Larson. J’y reviendrai. Avec plaisir.

Au plaisir de vous recroiser.
En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

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