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U-H-L #HS4 – Un château sous la mer, Greg Egan

Cordial – Set It Off (extrait de l’album Elsewhere)

Comme j’avais pu le dire à l’occasion de ma Chronique-Lumière sur À Dos de Crocodile, je n’aime jamais autant Greg Egan que lorsqu’il se concentre sur les aspects les plus humains de ses histoires. Forcément, du coup, la plupart des compliments que j’avais pu formuler à l’égard de cette œuvre se retrouvent en grande partie dans ce que je pourrais dire à l’égard de celle qui nous intéresse aujourd’hui, cachée sous l’énigmatique titre de « Hors-Série 2021 » dans ma bien-aimée Collection Une-Heure-Lumière.
Forcément, je vais devoir faire court pour éviter la répétition, mais je vais essayer de développer quand même, histoire d’expliciter encore un peu plus clairement pourquoi Greg Egan en format court, c’est définitivement ma came.

Et évidemment, je ne peux pas évoquer cette courte novella sans évoquer son traitement du thème de la famille, bien qu’en lien – comme toujours avec Greg Egan – avec une innovation technologique et ses potentielles implications ou dérives. Ici c’est tout particulièrement la question du cadrage qui confère à cette histoire tout son charme à mes yeux, faisant passer toutes ses réflexions par celles des personnages et ses héros somme toute ordinaires malgré leur singularité partagée ; Greg Egan ne nous prend pas par la main pour tout nous expliquer comme il peut parfois faire l’erreur de le faire, créant un réel sentiment d’empathie pour cette histoire aux implications finalement très humaines. Il aurait été aisé de partir dans des circonvolutions techniques ennuyeuses, mais en restant à hauteur de ce qui n’est finalement rien d’autre qu’un drame familial avec la technologie en arrière-plan plutôt que l’inverse, Greg Egan donne aux deux aspects le maximum d’impact. Les questions sont implicites et sensibles, là où malgré son goût et son indéniable talent pour le vertige conceptuel, je trouve que l’auteur est le meilleur.

Et pourtant, malgré cette concentration sur les aspects les plus humains et émotionnels du récit, Greg Egan ne se départ pas de sa qualité de vulgarisateur conceptualisateur, avec une idée centrale à partir de laquelle il crée une arborescence que j’ai trouvée assez passionnante, d’autant plus au regard de la chute de la novella qui m’a fait hocher la tête avec une moue satisfaite ; surprenante, mais pas surfaite, et créant une ouverture très maline. Du respect, toujours, pour cet auteur qui sait vraiment faire preuve d’un talent de synthèse assez unique dans ses formats courts, y tassant sans indigestion tout plein de petites choses plus ou moins discrètes mais qui interrogent efficacement notre présent autant que nos futurs potentiels avec acuité et pertinence, laissant transparaître des ambitions que je ne peux qu’aimer chez Greg Egan, en tant qu’humain autant qu’écrivain. Un talent assez rare, en tout cas avec un tel standard d’ambition et de réalisation, il me faut bien l’admettre.

Encore un essai réussi pour un format court avec Greg Egan pour moi, il va falloir que je songe à me plonger dans Océanique assez rapidement, je crois, après le succès durable dAxiomatique il y a quelques années maintenant. (Qui, ça tombe bien, est ressorti tout récemment dans une toute jolie édition chez les amis du Bélial’, quel heureux hasard, dites, hein.) Qu’il est bon de se dire qu’il y a certaines valeurs sûres en lesquelles on peut se permettre d’avoir confiance.
À la prochaine, Mr Egan, donc.

Au plaisir de vous recroiser.
En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

3 comments on “U-H-L #HS4 – Un château sous la mer, Greg Egan

  1. Yuyine dit :

    Moi qui craignais l’auteur, je perçois tout à fait ton avis dans ma lecture actuelle d’Axiomatique « Du respect, toujours, pour cet auteur qui sait vraiment faire preuve d’un talent de synthèse assez unique dans ses formats courts ». c’est exactement ça. L’auteur, malgré le foisonnement ardu et pointu de ses thématiques, parvient à nous offrir de quoi s’accrocher et inclut également (et surtout) des réflexions sur notre présent et nos avenirs potentiels qui sont brillants.

    Aimé par 1 personne

    1. Laird Fumble dit :

      Ouais, il est puissant, Egan. Il mérite son statut, clairement.

      J’aime

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