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U-H-L #36 – La Maison des Jeux T1 – Le Serpent, Claire North

Don’t Miss – The Blue Stones

Une fois n’est pas coutume, un UHL pour le moral. Avec toujours cette petite frayeur désormais impossible à réduire au silence, l’angoisse que le volume en question rejoigne la courte liste des déceptions de la collection ; mais avant tout la confiance encore plus irréductible que je vais passer un excellent moment en sa compagnie. C’est l’avantage en tant que lecteur, l’inconvénient en tant que chroniqueur : la collection UHL est désormais une telle évidence pour moi que je n’ai plus rien à en dire dans mes introductions ou presque.
Tout ce que je savais, avec ce premier tome de la série de La Maison des Jeux, c’est que tout le monde semble l’aimer, et que ne pas être de la partie serait terriblement frustrant pour moi lorsque les suites me parviendraient.
On est tranquille de ce point de vue là : c’est excellent. J’oserais même dire exceptionnel.

Je vais pas faire dans le détail. Le Serpent fait partie de ces rarissimes bouquins qui m’ont donné l’impression, en les parcourant, de lire de nouveau pour la toute première fois. Happé immédiatement, convaincu de la maîtrise phénoménal à tous les niveaux en quelques pages à peine, dévoré par l’envie de finir aussi vite que possible tout en dégustant aussi lentement que possible ; l’impossible paradoxe que cela constitue n’étant bien sûr qu’une couche supplémentaire de plaisir à ajouter à l’ensemble.
Et déjà, je lutte pour m’expliquer sans devoir trop en dire ou me donner l’impression de me répéter. C’est trop bien à tous les niveaux, c’est pas plus compliqué que ça. L’argument Imaginaire est fascinant, laissant deviner d’incroyables ramifications derrière un concept d’une simplicité désarmante, comme son exploitation au travers de ce simple récit laisse deviner ô combien d’autres histoires tout aussi passionnantes dans cet univers partagé qui se montre déjà littérairement fourmillant et magnifique.

D’autant que les choix de narration opérés par Claire North (et superbement traduits par Michel Pagel) sont audacieux et appuient cette foisonnance avec une flamboyance parfaitement équilibrée. La forme du récit n’est pas celle à laquelle on est forcément habituée, loin de là, mais se justifie parfaitement à l’aune de la diégèse, quelque chose auquel je m’aperçois que j’accorde de plus en plus d’importance pour mes goûts. Demeure que de fait, l’ensemble se tient impeccablement à tous les niveaux, rendant compte avec précision et organisme de tous les aspects du récit, entre les enjeux précis et complexes ou les émotions des personnages dont on devine plus qu’on ne sait, ajoutant aussi au plaisir de la découverte perpétuelle. C’est parfaitement calibré, rythmé à la perfection, il n’y en a ni trop ni pas assez, et on se retrouve à simplement en vouloir plus, toujours, encore plus.

Le Serpent fait montre à mes yeux de cette excellence qui laisse sans voix. À la fois parce qu’on termine avec la mâchoire au sol de se rendre compte encore de quoi la grande littérature est capable ; mais aussi et surtout parce qu’on a peur que la fièvre et l’enthousiasme nous emportent et nous en fassent trop dire. Et alors on finit par juste, avec un grand sourire qu’on espère communicatif, tendre le bouquin en questions vers toutes les mains qui voudraient bien le recevoir en disant :
« Nan mais lis le, tu comprendras. C’trop bien, c’est tout. »
Et donc, si vous n’avez pas compris, je suis présentement victime de ce même enthousiasme dont je ne pourrais jamais me lasser, le genre qui me fait me précipiter encore et encore vers tous les textes que je croise en espérant le vivre à nouveau à l’identique ou presque. Parce qu’il est toujours un peu différent, et c’est ça le meilleur.
D’autant qu’il va y avoir d’autres instances de cet univers littéraire à venir. Quelle chance, vraiment.

Au plaisir de vous recroiser.
En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

4 comments on “U-H-L #36 – La Maison des Jeux T1 – Le Serpent, Claire North

  1. Elwyn dit :

    Wow ! Quelle chronique évocatrice. Je me réjouis de le lire.

    Aimé par 1 personne

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