
Crimson Rider – Masterplan (extrait de l’album Aeronautics)
Pour cette chronique, j’ai décidé de faire une petite entorse à mes habitudes. Voyez-vous, quand je chronique une suite, d’autant plus au sein d’une saga dépassant les trois tomes, je veille à relire mes chroniques précédentes au sujet des tomes… euh… précédents, de fait. Histoire d’éviter de trop me répéter, principalement, mais aussi et surtout pour m’imprégner de mon propre état d’esprit à l’aune de la saga entière. Mais aujourd’hui, même si je vais vous fournir les liens vers mes recensions du premier et deuxième tome de la tétralogie du Bâtard de Kosigan, j’ai envie de vous livrer mon sentiment sur ce troisième tome à la volée, histoire de rendre compte le plus purement possible de mon état d’esprit alors que je viens de conclure ma lecture de ces 440 pages en quelque chose comme 36 heures.
Vous l’aurez deviné, j’ai trouvé ça plutôt pas mal. Et ceci était un euphémisme. Au cas où.
Alors fi de résumé, évidemment, on reprend là où on s’était arrêté, puisqu’après le succès (mérité) du premier tome se rebouclant correctement sur lui-même, puis celui (tout aussi mérité) du deuxième, on sait maintenant qu’on est parti pour durer, donc on peut se permettre de caser du cliffhanger et de l’intrigue au long cours. Ce qui constitue le cœur de mon grief envers ce troisième tome. Grief, oui, parfaitement. Simplement parce que j’avais prévu de continuer à être raisonnable niveau achats de livres, comme je le suis depuis quelques temps – si si, je vous jure – et que la conclusion de ce Marteau des Sorcières met sérieusement à mal mon engagement. C’est pas loyal, ce genre de coup bas. À tel point que je deviens redondant. Honteux.
Même sans relire mes chroniques précédentes, je sais très bien pourquoi j’avais confiance en ouvrant ce troisième tome, et pourquoi je n’avais aucune raison de douter que ça se passerait aussi bien, voire mieux qu’auparavant. L’alignement entre les ambitions de Fabien Cerutti et les moyens mis en place étaient aussi clair que possible, avec une maîtrise du rythme et du dévoilement des enjeux absolument impeccable, une intrigue générale passionnante, avec juste ce qu’il faut de nonchalance et de recul dans le traitement pour trouver l’équilibre de ton ; rien de nouveau sous le soleil. En dehors peut-être d’un (très) léger ralentissement au cœur du roman dû à un info dump un poil indigeste, mais que j’ai aussi vite lu que pardonné, parce qu’honnêtement je en vois pas comment il aurait pu en être autrement ; et en plus toutes ces révélations croustillent sous la dent. Non, vraiment, l’essentiel est absolument préservé, si comme moi vous avez aimé le début, vous allez aimer la transition.
Même si, on y revient, vraiment, non, c’est pas sympa de faire ça. On avance, tranquillement, pendant 400 pages, l’histoire suit son cours en sifflotant, avec son lot de surprises plus ou moins agréables au cœur mais toujours plaisantes à l’esprit, une bonne histoire, quoi ; avec un rythme de croisière qui laisse présager une grande respiration avant la cavalcade du dernier tome à venir. Et puis d’un coup, Môssieur Cerutti se croit permis d’accélérer. Comme ça, d’un coup. Il se passe tout plein de trucs, ça part dans tous les sens, ça remet des révélations par dessus les révélations, ça joue à changer nos perspectives sur plein de choses, ça nous balance des éléments nouveaux en travers de la tronche, avec un grand sourire, en plus, et puis *pouf*, ça se termine avec la promesse d’un tome final pour tout expliquer en conclure la saga en beauté.
Eh bah moi je dis que ça se fait pas, voilà. Scandaleux.
Bon, voilà, bref, je vais aller me porter acquéreur de ce dernier tome bien vite, histoire de conclure toute cette jolie aventure et pouvoir me plaindre de la fin sur internet. Et soyez assuré·e·s que je froncerai les sourcils tout du long pour bien montrer mon mécontentement, et prouver que si je suis un pion de Fabien Cerutti, c’est bien à mon corps défendant.
Et je ne ferais même pas de paragraphe de conclusion à cette chronique-lumière pour éviter tout malentendu et exprimer mon réel et profond contentement à la lecture d’une saga de fantasy d’une telle constance dans sa qualité, le genre dont on sait qu’on pourra la conseiller avec plaisir et confiance pendant des années et des années. Non, je m’y refuse. On ne m’utilise pas comme ça, moi.
Enfin.
Au plaisir de vous recroiser.
En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉
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