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U-H-L #29 -Ormeshadow, Priya Sharma

Where I Belong – Saint Chaos (extrait de l’album Seeing Red)

Je crois que j’ai déjà commencé une chronique comme ça, à un moment, mais peu importe, le sentiment mérite la redite :
Imaginez moi pousser un long soupir désabusé. Fatigué, même. Avec une teinte de frustration.
Vous savez comme j’aime le Bélial’. Et vous savez comme, à moins d’une catastrophique série d’erreurs de leur part, je les aimerais toujours très fort. Quoiqu’il arrive. Ceci étant dit, il faut bien avouer, quand même, que mes chères biquettes sataniques et moi avons eu une fin d’année en commun assez difficile. Entre l’amer abandon dYmir, suivant la recension mitigée des Quatre Vents du désir, puis enfin l’acide conclusion de la trilogie Molly Southbourne, sans parler de Sur la route d’Aldébaran ; notre relation littéraire a récemment un poil trop souffert à mes yeux pour que je n’ai pas envie de redresser la barre.
Mais alors : « UHL ! », me suis-je exclamé en mon for intérieur. Toujours une bonne solution. La meilleure, même.
Sauf que non. Échec. Ormeshadow a été une épreuve. Une de plus ; triplement décevante. Parce que pas au niveau des Bêtes Fabuleuses et de leurs promesses, déjà. Puis parce qu’encore une tentative ratée de conclure l’année en beauté avec une de mes maisons d’édition favorites.
Et puis parce que :

Bah j’ai pas trouvé ça bon du tout, simplement.
Ou plutôt, étant donné ce que je sais déjà des capacités de Priya Sharma à écrire un récit de fantastique symbolique avec une relative efficacité, je ne comprends pas ce qu’elle a essayé de faire avec ce texte ; me demandant si elle le savait seulement elle-même en dehors d’un concept central prometteur mais jamais exploité correctement. Comme toujours, j’essaie d’évaluer ce que j’ai sous les yeux à l’aune des moyens mis au service d’une ambition affichée, d’une promesse formulée au fil des premières pages. Et ce que j’ai lu avec cette novella, personnellement, c’est une suite terrible de promesses non tenues.
J’ai eu le sentiment de lire une collection de scènes manquant cruellement de liant en dehors d’un personnage central velléitaire et chouineur, spectateur des affres de sa vie, sans aucune réelle force morale ou volonté de changer les choses. Alors oui, sa vie est triste, et j’ai effectivement été compatissant avec lui pendant une partie de ma lecture, mais est venu un moment où sa naïveté et l’accumulation de mélancolie de pathos du récit m’ont juste ennuyé. Mettez ça sur le compte de mon éternel défaut d’analyse et mon manque de réceptivité émotive lors de mes lectures ; mais je n’ai pas eu le sentiment que Gideon, notre protagoniste, méritait réellement mon empathie en dehors de son statut de personnage principal torturé par les circonstances. Ses atermoiements et tourments intérieurs ne m’ont convaincu qu’un temps, condamnés à moyen terme par son absence de proactivité, d’une part et surtout sa terrible naïveté de l’autre, unique moyen pour l’autrice, il me semble, de ne pas trop dévoiler son jeu trop tôt, alors même que le nœud du récit m’est apparu terriblement vite.

Et de ça aussi découle une grande partie de ma frustration : j’ai le sentiment que Priya Sharma ne s’est elle même pas rendu compte du potentiel fantastique de son histoire, l’oubliant même par moments. C’est en partie de ça que je parle lorsque j’évoque les promesses non tenues. J’ai eu l’impression de me faire livrer une collection de scènes pas toujours très bien liées les unes aux autres, des sauts spatio-temporels brusques et peu clairs, me faisant même jurer à voix haute à la fin d’un chapitre, excédé que j’étais de ne pas comprendre où on était et surtout comment on en était arrivé là. On ajoute des personnages à l’histoire, par ci par là, pour les oublier à la fin de leur séquence d’apparition ou un chapitre plus loin, rajoutant des enjeux et des idées à cielles déjà en place, là où il aurait fallu à mon sens commencer par creuser ce qui avait été installé auparavant.
L’essence du fantastique, à mon goût, est l’idée du doute, l’impermanence des certitudes ; que ce soit d’une façon symbolique ou non. Or, dans ce texte, l’aspect fantastique, est, je me répète, absolument anecdotique, bien que régulièrement évoqué, mais d’une façon qui suggère son absolue absence d’importance en regard de tout ce qui est raconté d’autre ; en substance tout ce sur quoi Priya Sharma concentre à mes yeux tous ses efforts narratifs. Et donc, de deux choses l’une. Soit cet aspect fantastique était effectivement à ses yeux anecdotique, et alors je ne saurais m’expliquer sa seule présence dans le texte ; soit il ne l’était pas, et alors c’est complètement raté à mes yeux, d’autant plus en regard de la conclusion de la novella, que j’estime que l’autrice n’a pas méritée. Un jugement que malheureusement je ne peux pas trop justifier sans spoiler complètement l’ouvrage, il faudra alors soit me faire confiance soit en discuter avec moi en commentaires : je sais que je vais encore une fois être dans la minorité avec ce texte.

Bref, il faut croire que j’ai eu trop de chance trop vite et trop amplement avec la collection Une-Heure-Lumière ; ça me rend trop exigeant. Et un peu aigre, ce que je déteste ; c’est pour ça que je vais m’arrêter là, avant d’évoquer d’autres problématiques de ce texte à mes yeux qui pourraient me rendre méchant. Or, c’est là ma ligne rouge ultime.
Mais je ne m’avoue pas vaincu. Demain, ce sera un autre UHL, une nouvelle tentative de finir l’année en beauté avec le Bélial’.
Et si ce n’est pas pour demain, ce sera pour après-demain.
Ça va forcément marcher à un moment. Forcément.

Au plaisir de vous recroiser.
En attendant, que votre avenir soit rempli d’étoiles. 😉

2 comments on “U-H-L #29 -Ormeshadow, Priya Sharma

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